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Tous les intervenants en matière de la chaîne pénale doivent travailler de concert pour réduire la population carcérale

ByAdministrateur

Juil 30, 2024

BUJUMBURA, le 20 juil ( ABP) – Dans le cadre de renforcement de la bonne gouvernance, en exécution du plan annuel et de la mise en œuvre du PTBA 2023-2024, la direction générale des affaires pénitentiaires (DGAP) a organisé du 18 au 19 juillet 2024 à Bujumbura à l’endroit des directeurs des prisons et des responsables des centres de rééducation pour mineurs en conflit avec la loi (CRMCL),  une réunion  trimestrielle de suivi, d’encadrement et d’évaluation du travail des prisons et des CRMCL afin de renforcer les bonnes pratiques de la gestion des prisons et des CRMCL.

D’après le directeur général des affaires pénitentiaires Pierre Claver Miburo, on a commencé par analyser les réalisations antérieures et on s’est félicité que la plupart des activités se sont bien déroulées et on a recommandé que les travaux qui ne se sont pas bien déroulées surtout, suite à la pénurie du carburant, puissent être repris actuellement.

Photo de famille ,des participants

Malgré que l’objectif du gouvernement soit de réduire la population carcérale, lors de ladite réunion, il a été constaté que le nombre de détenus reste encore élevé dans les prisons. Ladite séance était  une occasion de savoir comment on a réalisé les recettes pour subvenir aux besoins de chaque prison ou de chaque centre parce que le nombre de détenus élevé a un coût élevé en matière financière.

Pour lui, il fallait voir comment ceux qui sont chargés de la justice au sein de la DGAP et au sein des prisons mettent en application les différents mécanismes afin de contribuer à la réduction de cette population carcérale.

Parmi les recommandations qui ont été émises lors de cette réunion, figuraient le fait que tous les intervenants en matière de la chaîne pénale dont le ministère de la justice, le parquet et autres puissent travailler de concert pour que la population carcérale soit réduite.  L’administration centrale doit aller jusqu’au sein des prisons, des parquets et des juridictions pour recueillir les pièces nécessaires afin que toute personne ayant purgé sa peine puisse être libéré en temps réel.

S’agissant de la politique de l’auto-prise en charge des établissements pénitentiaires, M. Miburo a indiqué qu’on ne peut pas être total parce que le détenu coûte cher. C’est une manière de contribuer à alléger le budget de l’État. Selon les injonctions données, chaque prison doit avoir au moins deux vaches, quatre ports et doit exploiter l’espace cultivable autant que possible. Il a précisé qu’on vient de commencer à aller de l’avant en louant ou en demandant à l’État des domaines à cultiver. Ces domaines sont déjà disponibles à Ngozi, Ruyigi, Rutana et à Rumonge. Il a donné l’exemple de cette année où les détenus ont pu exploiter les marais à Rumonge en cultivant le riz. On a eu quelques tonnes de riz qui ont été vendues à 25 millions Fbu. Cette somme peut contribuer lorsqu’il y a rupture des stocks. Il a précisé qu’on recueille une partie du montant déjà eu pour en payer en attendant que les procédures de passation des marchés publics aboutissent.

À part les projets d’agriculture et d’élevage, il y a aussi l’exercice des petits métiers et même dans le domaine artisanal. À titre aussi d’autofinancement des prisons, il a signalé que les détenus utilisent le savon fabriqué par l’administration pénitentiaire elle-même. L’excédent de ce savon est vendu publiquement, précisant en outre qu’il y a dans chaque prison, des espaces aménagés pour les boutiques pénitentiaires.

Le directeur général des affaires pénitentiaires n’a pas oublié de mentionner que cette politique d’autofinancement n’est pas seulement orientée dans le sens de produire l’argent, mais aussi de combattre l’oisiveté des détenus, préparer leur réinsertion socioéconomique lorsque qu’ils seront libérés.

Concernant les défis en matière de production, M. Miburo a indiqué qu’on est au début ajoutant que c’est une politique qui n’a pas encore pris plus de quatre ans. Pour cette raison, il fallait voir comment travailler, mais également comment bien gérer ce qu’on récolte. Cette gestion implique les services techniques au niveau des prisons mais aussi au niveau de l’administration centrale. D’après lui, ça implique les outils de gestion après les registres qu’il faut avoir. Ça implique aussi le personnel, c’est à dire les commissions, pour pouvoir contribuer à la gestion transparente. Signalons que lors de cette réunion, il a été recommandé aux établissements pénitentiaires de renforcer le suivi et la vigilance afin que la pratique dite  » Ayibuji  » continue à être anéantie et dissuadée. Il faut aussi renforcer le rapportage en temps réel et la communication sur toutes situations jugées pertinentes en prisons.