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La Chine et l’Afrique forment depuis longtemps une communauté d’avenir partagé, selon le chercheur Zhao

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Août 31, 2024

Août 31 – – Le commentateur spécial des questions d’actualité pour CGTN (China Global Television Network), Zhao Yating, également chercheur adjoint en études ouest-asiatiques et africaines à l’Académie chinoise des sciences sociales s’exprime sur les expériences, la compréhension et les aspirations partagées entre la Chine et l’Afrique ainsi que sur les allégations occidentales selon lesquelles la Chine « ignore » les droits humains en Afrique, sous le thème « Au-delà de la rhétorique : l’impact de la Chine sur les droits humains en Afrique ».

Ces dernières années, les médias occidentaux ont à plusieurs reprises alimenté les allégations selon lesquelles la Chine « ignore les droits de l’homme en Afrique » et « soutient les régimes autoritaires » sur le continent, tentant ainsi de ternir l’image de la Chine. Cependant, les pays occidentaux ne devraient pas imposer leur propre volonté à l’Afrique sous couvert de soutenir les droits de l’homme, ils doivent plutôt fonder leur approche sur base des perspectives et des besoins uniques de l’Afrique.

La compréhension des droits de l’homme par l’Afrique a été forgée et affinée au cours de la lutte contre le régime colonial occidental et de la lutte pour l’indépendance nationale. Les Africains croient que la capacité du colonialisme à piétiner les droits de l’homme est en grande partie due à son pouvoir de nier le droit d’une nation à l’autodétermination. Pour eux, le droit le plus fondamental – le droit d’une nation à déterminer son avenir politique, économique et social – est le fondement sur lequel reposent les autres droits de l’homme.

L’hôpital universitaire Levy Mwanawasa, financé par la Chine, à Lusaka en Zambie, le 27 mai 2024/Xinhua

En outre, les cultures traditionnelles africaines ont longtemps mis l’accent sur la primauté des responsabilités et obligations sociales sur les droits individuels. Par conséquent, les nations africaines accordent la priorité aux droits collectifs, le droit au développement devenant un nouveau point focal dans l’ère postindépendance, répondant ainsi aux défis du développement national et de l’amélioration du niveau de vie. Pour ces nations, assurer le bien-être collectif est primordial, car elles estiment que seul le développement économique global du pays peut protéger, de manière adéquate, les droits individuels tels que le droit à la vie et les droits politiques.

Les expériences, la compréhension et les aspirations partagées entre la Chine et l’Afrique en matière des droits de l’homme ont façonné le soutien de la Chine aux droits de l’homme en Afrique, la rendant ainsi plus à l’écoute des besoins du continent.

L’instructeur chinois Jiang Liping (à droite) et l’apprenti Horace Owiti passent devant un wagon de train sur la ligne ferroviaire Mombasa-Nairobi à Nairobi, au Kenya, le 23 mai 2023/Xinhua

Tout d’abord, la Chine et les pays africains ont tous deux connu le colonialisme et l’oppression occidentaux. Par conséquent, ils accordent de l’importance à leurs droits humains collectifs durement acquis et comprennent l’importance de la protection des droits humains. En outre, les deux parties reconnaissent que les droits individuels sont subordonnés aux droits collectifs, le droit au développement ayant la priorité.

En dehors de cela, la Chine et les pays africains partagent des objectifs communs en matière de protection des droits humains. Dès 2013, l’Union africaine a lancé son Agenda 2063, un plan global au niveau continental pour guider le développement de l’Afrique au cours des 50 prochaines années, avec la protection des droits humains comme objectif clé. La même année, lors d’une visite en Tanzanie, le président chinois Xi Jinping a introduit le principe de sincérité, de résultats concrets, d’amitié et de bonne foi ainsi que le principe de poursuite du bien commun et des intérêts communs dans le développement des relations de la Chine avec l’Afrique, soulignant que « la Chine et l’Afrique forment depuis longtemps une communauté d’avenir partagé ».

A cet effet, la Chine et l’Afrique doivent donc travailler ensemble pour réaliser des progrès continus dans la protection des droits de l’homme. De plus, la « démocratie » et les « droits de l’homme » ne sont pas des châteaux en Espagne ; ils ne peuvent pas être réalisés en peu de temps par de simples rhétoriques ou des discussions sans fin. Ils doivent être construits sur la base du développement économique, de l’amélioration des normes éducatives et d’une sensibilisation accrue à la démocratie et à l’État de droit.

L’expert en cultures de légumineuses Liu Yunmin (à droite) instruit un agriculteur local sur la gestion des champs de fèves dans un verger de démonstration d’assistance technique agricole, à Asmara en Érythrée, le 27 septembre 2023/Xinhua

En tant que plus grand pays en développement au monde, la Chine respecte pleinement les besoins de l’Afrique et ne ménage aucun effort pour aider les pays africains à développer leurs infrastructures, à améliorer l’éducation et à améliorer les soins de santé. Ces efforts ont effectivement amélioré la situation des droits de l’homme en Afrique.

En matière de l’éducation, la Chine a non seulement fourni un financement substantiel à l’éducation aux pays africains, mais a également construit des structures scolaires ou envoyé des milliers d’enseignants bénévoles pour aider à améliorer la qualité de l’éducation.

Par exemple, depuis la création du premier atelier Luban en Afrique au Djibouti en mars 2019, la Chine a construit 17 ateliers Luban sur tout le continent, développant des dizaines de programmes de coopération Chine-Afrique et formant plus de 10 000 jeunes africains. L’atelier Luban au Maroc, créé en 2021, a organisé plusieurs sessions de formation au commerce électronique transfrontalier. Chaque année, plus de 2 000 jeunes étudiants de divers pays et régions d’Afrique postulent à ces programmes de formation.

Le soutien de la Chine à l’éducation en Afrique améliore non seulement les opportunités d’éducation pour les jeunes locaux, mais crée également de meilleures perspectives d’emploi. Grâce à la formation professionnelle et à l’enseignement professionnel, les jeunes africains peuvent obtenir des revenus plus élevés, ce qui leur permet d’avoir une meilleure qualité de vie, stable et épanouissante.

Ce cycle positif garantit en fin de compte que les Africains jouissent véritablement des droits de l’homme, avec des opportunités de développement plus équitables et un avenir meilleur. Il s’agit d’un exemple concret de la manière dont la coopération sino-africaine fait progresser la cause des droits humais.

Vue partielle de l’atelier Luban à l’Institut fédéral de formation technique et professionnelle d’Addis-Abeba, en Éthiopie, le 15 février 2024/Xinhua

Dans le domaine de la santé, les contributions de la Chine ont été aussi importantes. Les équipes médicales chinoises ont mené des efforts considérables de prévention et de traitement des maladies dans les pays africains, fournissant des services médicaux indispensables aux résidents locaux.

En 2014, l’Afrique de l’Ouest a connu une épidémie d’Ebola avec un taux de mortalité supérieur à 60 %. La Chine a dépêché 16 équipes comprenant plus de 1200 médecins pour aider à lutter contre l’épidémie. Ils ont soigné plus de 800 patients et ont dispensé une formation en santé publique à plus de 13000 personnes. Ces efforts ont non seulement sauvé d’innombrables vies, mais ont également amélioré les normes de santé publique des pays africains.

Pendant la pandémie de COVID-19, la Chine a fourni des centaines de millions de vaccins à des pays africains tels que le Mozambique, la Namibie, le Zimbabwe et la Somalie. Ce soutien opportun a répondu aux véritables préoccupations des pays africains, incarnant l’esprit humanitaire par des actions concrètes.

Des employés de l’aéroport déchargent des vaccins COVID-19 offerts par la Chine à l’aéroport international Robert Gabriel Mugabe de Harare, capitale du Zimbabwe, le 15 février 2021/Xinhua

En matière de développement des infrastructures, la Chine est un partenaire fiable pour les pays africains. À l’heure actuelle, la Chine a contribué à la construction de plus de 6000 kilomètres de voies ferrées, de 6000 kilomètres d’autoroutes, de près de 20 ports et de plus de 80 installations électriques à grande échelle en Afrique. En outre, la Chine a contribué à la construction de plus de 130 hôpitaux et cliniques, de plus de 170 écoles, de 45 stades, etc. Les avantages de la coopération sino-africaine ont touché directement d’innombrables ménages dans les pays africains.

L’amélioration des infrastructures a non seulement facilité les échanges internes au sein des pays africains, mais a également renforcé leurs liens avec d’autres coins du monde, créant ainsi un environnement extérieur plus favorable à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme en Afrique.

La Chine n’a pas ignoré les droits de l’homme en Afrique mais, au contraire, elle a activement soutenu le développement de l’Afrique par des actions concrètes dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, des soins de santé, de l’agriculture, et bien d’autres. Ces efforts ont considérablement amélioré le niveau de vie des populations africaines, favorisant la croissance économique, de meilleures opportunités d’emploi et la stabilité sociale. Il est important de reconnaître que la question de savoir si la Chine « ignore » les droits de l’homme en Afrique doit être résolue par les populations africaines elles-mêmes, et non par des critiques occidentaux ayant leurs propres objectifs.

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Traduction: ABP

Source: CGTN