BUJUMBURA, 4 déc (ABP) – Sous le haut patronage de la première dame de la République du Burundi, Mme Angeline Ndayishimiye, le ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, en collaboration avec les partenaires au développement, organise du 3 au 5 décembre 2024, à Bujumbura, un forum national sur l’éducation des filles et femmes dans le cadre du lancement officiel de la campagne continentale » Afrique éduque ses filles ».
Le thème choisi au Burundi est « Promouvoir l’éducation des filles et femmes : une stratégie pour garantir un accès équitable et inclusif tout au long de la vie. »
A cette occasion, Mme Ndayishimiye a fait savoir que la fille doit aller à l’école comme le garçon pour préparer son meilleur avenir, rappelant qu’autrefois les filles ne fréquentaient pas l’école au même niveau ni les mêmes sections. Elle a remercié le gouvernement du Burundi qui a mis en place l’institution de la première dame chargée du développement, ce qui montre que la femme a une grande importance dans le pays.
Revenant sur l’importance de l’éducation de la jeune fille, la première dame de la République a signalé que si la fille a fréquenté l’école, elle peut aller travailler à l’étranger afin de contribuer dans le développement de son pays et de toute l’Afrique.
Cependant, elle a fait savoir qu’il s’observe encore des femmes qui sont discriminées dans certaines familles du fait de leur croyance religieuse. A ce fait, elle a demandé à ces familles de leur laisser la liberté pour qu’elles se sentent à l’aise dans la société.
Elle a demandé aux parties prenantes de fournir beaucoup d’efforts pour le développement de la femme.
Elle a remercié l’ambassade de Chine au Burundi qui octroie des bourses d’études aux filles burundaises pour améliorer leur capacité intellectuelle.
Le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana a indiqué que ce forum c’est une bonne occasion pour échanger les idées en matière de l’éducation des filles et femmes au Burundi. Il a signalé qu’étudier est un droit pour tout citoyen burundais. Selon lui, le Burundi a mis en avant l’éducation des filles et femmes car, l’éducation est la base du développement du pays.
Cependant, il n’a pas manqué de montrer qu’il s’observe la discrimination par rapport aux filles ce qui les empêchent de bien étudier ; c’est pourquoi le ministère a mis en place des mesures pour les inciter à ne pas abandonner l’école. Ces mesures sont, entre autres, le retour à l’école des filles qui ont accouché étant sur le banc de l’école, la sensibilisation des filles pour qu’elles fréquentent les sections scientifiques. Cette sensibilisation est nécessaire, selon le ministre Havyarimana, car, plus d’un tiers des filles et femmes se sous-estiment, pensant qu’elles sont moins intelligentes que les garçons. Une autre mesure prise, selon lui, concerne la fusion de deux promotions pour l’année académique 2023-2024, afin d’éviter que ces dernières restent à la maison pendant une longue période au risque de se marier précocement. Il n’a pas manqué de les inviter à éviter des mauvais compagnons, les empêchant de continuer l’école.
Il a remercié la première dame de la République du Burundi pour sa contribution dans la promotion de l’éducation des filles et femmes.
Dans sa présentation, la chargée de l’assurance qualité à l’université du Burundi, Mme Michelle Mukeshimana a montré les vrais obstacles qui empêchent la fille à fréquenter l’école, dont certains sont liés à sa nature (sa faiblesse, la reproduction, l’estime de soi), manque de référence, mariage précoce