CIBITOKE, 19 déc (ABP) – Une délégation du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, l’ambassadeur du Royaume de la Belgique au Burundi et le personnel de l’Agence belge de développement (Enabel), ont effectué une visite de terrain mardi le 17 décembre 2024, en province Cibitoke, dans le cadre du projet « Systèmes Alimentaires Durables SYsAD Uburimyi burama ».
L’objet de la visite était de se rendre compte des réalisations importantes en matière d’aménagement du réseau d’irrigation de Cibitoke, d’analyser les contraintes liées à la gestion du périmètre irrigué de Rugombo et penser aux stratégies de pérennisation du système d’irrigation. C’était aussi pour se rendre compte de la nécessité de faire respecter les zones à vocation agricole susceptible d’être envahies par l’urbanisation.
Le Chef de mission et Assistant du ministre en charge de l’Agriculture, Léonard Butoyi, a déclaré que dans le cadre de la coopération belgo-burundaise, le Burundi a bénéficié d’un appui de plus de 12 millions d’euros, estimés à plus de 37 milliards de FBu. Par la suite, le Programme d’Appui Institutionnel au Secteur Agricole (PAIOSA), en collaboration avec Enabel a érigé des infrastructures hydro agricoles partant de trois prises d’eau, et aménagé un périmètre irrigué de 3.250 hectares pour le riz et d’autres cultures.
Ainsi, le gouvernement burundais a choisi, par conséquent, la province Cibitoke parmi les provinces, où installer des agropôles, a révélé l’Assistant du Ministre. Il a précisé que, selon des études d’experts, avec les 3.250 hectares irrigués, la province Cibitoke sera le grenier du pays, avec un profit annuel s’élevant à 50 milliards de Fbu, au moment où le réseau peut durer plus de 50 ans, a-t-il souligné.
Cependant, il a évoqué quelques défis notamment, l’envahissement du périmètre irrigué à vocation agricole par l’urbanisation, des gens provenant d’autres coins qui viennent s’y installer. Il a, par ailleurs, signalé que les risques liés à l’orpaillage mettent en danger les canaux principaux, et des étangs piscicoles. Sans oublier aussi la divagation du bétail et l’exploitation d’argile dans le périmètre aménagé.
Pour y arriver, le même responsable a lancé un appel à la population d’éradiquer ces phénomènes nuisibles, et a exhorté l’implication de l’administration pour faire respecter les zones à vocation agricole