MURAMVYA, 3 jan (ABP) – La Confédération nationale des mutuelles de santé au Burundi (CONAMUS), a organisé lundi le 30 décembre 2024, au chef-lieu de la province de Muramvya, un atelier à l’endroit des journalistes pour la promotion de la protection sociale, dans le cadre de la création du réseau des journalistes mutualistes au Burundi.
Dans son exposé, le directeur ai de contrôle et de suivi-évaluation au Secrétariat exécutif permanente de la commission nationale de protection sociale (SEP/CNPS), Benoit Butoyi a fait savoir que le document de politique nationale de protection sociale et sa stratégie de mise en œuvre ont été adoptés par l’assemblée générale de la commission nationale de protection sociale présidée par le chef d’Etat l’année passée.
Il s’est avéré impératif de mettre en place une nouvelle politique en harmonie avec le PND 2023-2027 révisé et la vision du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060. Les objectifs de cette nouvelle politique nationale de protection sociale sont entre autres le fait d’assurer la couverture de la protection sociale universelle en commençant par les personnes les plus vulnérables.
Il s’agit aussi d’assurer une protection sociale des personnes tout au long des différentes étapes du cycle de vie de manière précise, fondée sur les droits et répondant aux risques auxquels les personnes concernées font face.
Un autre objectif, a-t-il rélevé est d’assurer l’accès aux soins de santé de base à toute la population, assurer le renforcement des mécanismes contributifs et non contributifs de la protection sociale, à travers le développement des mécanismes de gouvernance et de coordination, ainsi que leur digitalisation ainsi que d’assurer le renforcement des mécanismes de prévention et de réponse aux chocs naturels et sociaux.
D’après lui, cette politique nationale de protection sociale peut être subdivisée en deux parties. La partie non contributive qui concerne les transferts sociaux (assistance sociale) et les services d’action sociale.
L’autre partie dite contributive concerne l’assurance sociale qui offre une protection contre les aléas de la vie à savoir maladie, accidents, invalidité, vieillesse, chômage et décès.
Ainsi, a ajouté Butoyi, les mutuelles de santé sont l’un des éléments du système de protection sociale permettant de garantir l’accès aux soins pour l’ensemble de la population et un revenu minimum par la couverture des frais de santé, ainsi que d’autres formes d’assistance aux personnes en situation de vulnérabilité.
D’autre part, elles contribuent notamment à la promotion de la protection sociale en assurance maladie, prévention, promotion de la santé et le bien-être. Ces mutuelles contribuent également à avoir l’accès équitable aux soins de santé, l’amélioration de la santé publique, la solidarité et entraide entre les adhérents, le complément de couverture, au soutien à la gestion des soins et au développement de nouvelles offres.
Elles sont des organismes privés chargés d’une mission de service public. A ce titre, l’Etat leur assure un cadre approprié pour le développement de leurs activités, assure leur protection et garantit les intérêts de leurs membres à travers des mécanismes d’appui, de suivi, et de régulation, a-t-il signalé.
Malgré les efforts du gouvernement et des mutualités, les acteurs de la Confédération nationale des mutuelles de santé au Burundi (CONAMUS) ont indiqué qu’il s’observe une résistance de la population burundaise à adhérer au mouvement mutualiste.
Raison pour laquelle cet atelier a été organisé l’intention des journalistes pour que ces derniers, en tant qu’éducateurs puissent faire large diffusion sur des avantages des mutuelles de santé communautaires pour la promotion de la protection sociale, d’après Butoyi