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Deux filles mécaniciennes appellent d’autres filles à apprendre des métiers pour ne pas tendre la main

ByAdministrateur

Jan 13, 2025

BUJUMBURA, 7 jan (ABP) – Deux jeunes entrepreneurs, Josephine Nzeyimana et Alice Irakoze, exerçant le métier de mécanique en zone Nyakabiga, commune urbaine de Mukaza, se disent satisfaite de leur métier car, il leur permet de subvenir à leurs besoins sans devoir tendre les mains à autrui, ont-elles confié à l’ABP.

L’idée de rejoindre la carrière mécanique leur est venue après avoir terminé leurs études secondaires. N’ayant pas d’emploi, elles ont opté pour une formation en mécanique et ont, finalement commencé le métier de mécanicien en 2021.

Elles affirment que grâce aux revenus quotidiens, elles parviennent à satisfaire tous leurs besoins et sont capables d’épargner à dans des associations de micro-crédits dont elles sont membres.

Malgré cet état de fait, elles ont dû faire face aux découragements de la part de leur entourage, mais elles n’ont pas cédé. « Certains nous disaient que nous perdons du temps, d’autres que nous y mourons », a precisé Nzeyimana.

Les hommes avec lesquels ils travaillent affirment qu’elles sont capables de faire ce métier au point qu’ils ne l’espéraient pas au début.

Les propriétaires des véhicules qui se confient souvent à ce garage signalent qu’ils n’ont pas peur de leur confier leurs voitures sous prétexte qu’elles sont des filles. « Lorsque j’amène ma voiture en panne, je n’hésite pas de la leur confier car, elles peuvent bien réparer la panne comme les hommes », a affirmé un chauffeur rencontré sur place.

Ces mécaniciennes ont l’ambition d’ouvrir leur propre garage malgré l’insuffisance des outils mécaniques à leur disposition et le manque de moyens financiers. Elles sollicitent un appui pour qu’elles puissent réaliser leur rêve.

Elles lancent également un appel vibrant aux autres jeunes filles de travailler avec assiduité pour être autonome financièrement, d’exercer, si nécessaire, même des métiers prédestinés aux hommes pour gagner leur vie car, disent-elles, les filles sont capables au même titre que les hommes.