• mer. Jan 15th, 2025

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

Message du chef de l’Etat à la nation à la veille du nouvel an 2025

ByAdministrateur

Jan 13, 2025

BUJUMBURA, 31 déc (ABP) – A l’occasion du nouvel an 2025, le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a adressé, le 31 décembre 2024, un message à la nation à travers lequel il a salué les Burundais et leur a souhaité plein succès dans leurs activités tout au long de l’année 2025, avant d’annoncer les mesures prises pour une mise en œuvre effective de la vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.En effet, le président Ndayishimiye a félicité les citoyens œuvrant dans différents secteurs,  qui se sont donné corps et âme pour que le pays soit paisible et change l’image en matière de développement. Il a particulièrement félicité tous ceux qui se sont démarqués pour la promotion du secteur agricole, ce qui a permis que l’année touche sa fin en l’absence de la faim comme c’était le cas dans les antérieures.

Il a révélé que l’année 2024 qui touche à sa fin a été une année durant laquelle l’on a beaucoup appris sur les questions économiques, d’où la leçon apprise sera un repère pour l’année 2025 dans la mise en œuvre de la nouvelle réforme qui vise à atteindre le développement durable et inclusif.

Fustigeant le comportement de certains citoyens qui consomment sans rien produire, Ndayishimiye a saisi cette occasion pour féliciter les Burundais et les étrangers zélés en faveur de leur auto développement et du développement du pays, plus particulièrement les jeunes et les femmes pour leur bravoure dans les travaux de développement.

Il a, ainsi, félicité les jeunes citadins car, a-t-il expliqué, ils ont déjà compris que vivre ne dépend pas des postes leurs accordés par l’Etat, mais plutôt qu’il faut s’atteler aux activités qui augmentent la production.

Il a indiqué que l’année 2025 dénommée « Une année dédiée à la personne courageuse » sous le thème « Tout Burundais, aie ce qu’à faire pour que le Burundi atteigne sa vision d’un pays développé » (Murundi wese, gira ico ukoze kugira ngo Uburundi  bushike kw’ihangiro ry’igihugu giteye imbere) constitue une année-repère et le début de la mise en œuvre de la vision Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060.

Selon lui, le pays développé est caractérisé par une liberté économique totale, la paix et la sécurité, le bien-être de la population de par la nourriture et le logement, la bonne santé et l’intelligence, tandis que le pays en soi doit avoir une place convenable dans le concert des nations.

Pour y arriver, a-t-il indiqué, il faut un changement de comportement, l’obéissance, éviter la paresse, bâtir un état de droit, éviter l’impartialité, ainsi qu’une réforme administrative pour avoir des leaders dignes de ce nom, capables de montrer à  leurs dirigés le chemin à suivre et les tâches à accomplir.

De tout ce qui précède, il a demandé aux Burundais d’être vigilants surtout pendant cette période où le pays se prépare pour les prochaines élections en prêtant sourde oreille aux menteurs mais plutôt en votant pour les bons leaders.

Il a, par ailleurs, déploré que certains citoyens se plaignent que la monnaie burundaise a été dévaluée alors qu’ils n’ont fait aucune activité génératrice de revenus durant toute l’année. Il a souligné que pour connaître la valeur de la monnaie, il faut évaluer les exportations.

Dans le cadre de rehausser l’économie du pays, le président Ndayishimiye a fait un clin d’œil aux percepteurs d’impôts et taxes en les encourageant à redoubler plus d’efforts dans cette mission, parce que, a-t-il poursuivi, ils seront rémunérés sur base de la somme d’argent collectée. Il a ajouté que l’on fera tout ce que de droit pour traquer ceux qui s’arrogent le droit d’utiliser l’argent du trésor public pour leurs propres intérêts.

Il a, encore une fois, encouragé les Burundais à s’atteler aux activités génératrices de revenus en plus de leurs occupations rémunératrices, surtout dans le cadre de se protéger contre tous les défis que l’on peut rencontrer une fois le contrat est terminé ou résilié.

Tout au long de l’année 2025, le numéro un burundais a signalé que l’on va promouvoir le secteur de transformation des minerais pour avoir des exportations qui aident le pays à être doté des infrastructures de qualité et de l’électricité en suffisance, sans oublier la protection de l’environnement. « Protéger l’environnement c’est aimer la terre et la patrie, » a-t-il expliqué, signalant que l’on ne se ne lassera pas de sensibiliser la population au traçage des courbes de niveau, à la plantation des arbres ou des herbes sur berges des rivières.

Le président Ndayishimiye a poursuivi en demandant à tous les Burundais de travailler ensemble pour qu’ils puissent produire en suffisance, comme le faisaient nos ancêtres.

Il a, à toutes fins utiles, annoncé quatre mesures qui vont être prises pour la bonne marche vers le pays développé. Il s’agit en premier ressort, comme à l’accoutumée, de la consolidation de la paix et de la sécurité. « Celui qui tentera de perturber la sécurité sera considéré comme l’ennemi du pays et sera puni convenablement, » a-t-il averti.

Il s’agit, en deuxième lieu, de la lutte contre la corruption et la malversation économique. « Ceux qui l’ont fait coutume seront démis de leurs fonctions, punis, payeront le montant collecté ou détourné dans l’immédiat et l’Etat ne mettra plus la confiance en eux, » a-t-il insisté.

En troisième lieu, le président Ndayishimiye a révélé que les citoyens qui cachent leur argent à domicile au lieu de le déposer dans les banques, les banques qui ne transmettent pas de vrais rapports à la Banque de la République du Burundi (BRB), ceux qui ne payent pas les impôts et taxes sous la plume de leur autorité, seront considérés comme des ennemis du développement du pays et des récalcitrants, et seront exemplairement punis.

Il a, enfin, révélé que quiconque sera attrapé en train de cacher des produits commerciaux quoi que ce soit pour en faire un stock de spéculation, ou en train de hausser les prix sous l’un ou l’autre prétexte, lui sera retiré le droit faire le commerce et sera puni sévèrement.

A cet effet, il a demandé au ministère en charge du commerce de faire des études dans l’immédiat, lesquelles études aideront à fixer les prix de repère et les bénéfices des produits commerciaux existant sur les marchés du pays.

« A la fin de l’année, on fera une introspection générale pour choisir une personne plus courageuse, en vue de la récompenser publiquement, » a conclu le président de la République.