NGOZI, 4 déc (ABP) – La récolte de maïs de la saison culturale 2025 A s’annonce très satisfaisante en province de Ngozi. Malgré le retour tardif des pluies fin octobre 2024, les champs de maïs sont visiblement agréables à voir dans toutes les communes.
A Karungura par exemple, c’est en commune Mwumba, la quasi-totalité des champs de maïs sont déjà porteurs d’espoir. De toute évidence, les variétés ensemencées ont très bien poussé. Certains pieds portent deux voire trois épines et de taille très appréciable.
Certains des agriculteurs contactés espèrent une production très soutenue cette saison. Jacques Ndimurigo, un agriculteur de Karungura ne cache pas sa satisfaction : » J’espère que d’ici un mois, ce sera la récolte. Nous pourrons alors nous essuyer la sueur de nos fronts. La production sera très bonne car au stade actuel tout porte à nous faire croire que rien ne pourra perturber nos champs sauf des conditions climatiques extrêmes comme l’ouragan ou de la grêle dévastateurs « . Il remercie l’ONG One Acre Fund Tubura qui a aidé les agriculteurs de sa colline en semences hybrides et en fumure organo-minérale. Il trouve que le remboursement des avances en intrants offerts par cette ONG sera très aisé. Partout dans les communes, l’inquiétude reste les voleurs dans les champs. » Les voleurs en réseaux des récoltes sur pied se sont fortifiés ces dernières années. Ils viennent, récoltent et vont vendre sur les mamans qui grillent le maïs dans les petits centres. Nous devons unir nos efforts pour les démanteler », a précisé un autre agriculteur trouvé dans son champ à Camugani en commune et province de Ngozi.
La province de Ngozi a réussi ces dernières années l’intensification de la filière de maïs. Avec la politique de mise en commun de terre, la production s’est multipliée d’autant de fois.
La population s’est déjà alignée sur cette politique qui consiste à labourer au même moment et procéder au semis, sarclage, désinsectisation et récolte au même moment. Cela a permis une culture en bloc du maïs, facilitant ainsi l’encadrement par les prestataires agro-pastoraux, la lutte contre les ravageurs de cultures, la bonne gestion de la récolte et sa conservation dans des stocks communautaires. La même expérience est opérationnelle sur la filière riz.