GITEGA, 8 janv (ABP) – Audrey Niyonizigiye, 24 ans, a recommandé aux jeunes diplômés en situation de chômage de rompre avec l’esprit attentiste des postes juteux dans les services publics ou privés. A la place, elle leur a proposé de créer leurs propres emplois, arguant qu’ils devraient user de leurs connaissances pour se créer l’emploi.
Pour étayer davantage ses propos, elle a étayé son expérience. Détentrice d’un diplôme de niveau A2 en hôtellerie et tourisme, elle a témoigné s’être forgée du travail après une année passée à la recherche de l’emploi chez de tierces personnes. Ainsi elle a opté pour la production des objets d’art. « J’ai débuté par curiosité, puis je me suis décidée de l’apprendre sérieusement. Maintenant, je ne me plains pas », a-t-elle confiée à l’ABP.
Elle encaisse mensuellement plus de 800.000 Fbu et ne voudrait plus de l’emploi chez qui que ce soit, a-t-elle martelé avec sourire aux lèvres. Audrey Niyonizigiye a déploré que les passants qui ignorent la pertinence de son métier la sous-estiment. « Ils croient que je suis sale en me voyant dans un tablier couvert des taches de peinture et des déchets de la sculpture, je m’en fiche, parce je me préoccupe de mon profit », a-t-elle dit avec fierté.
Antoine Ndorimana, rencontré sur le point de vente des produits artistiques de Audrey Niyonizigiye, s’est inscrite en faux contre ces mauvaises langues. Plutôt, il lui a fait des éloges, expliquant que le pays a besoin des jeunes imbus d’initiatives pour se créer une place au soleil.
Audrey Niyonizigiye produit des objets d’art variés. Ceux-ci sont dominés majoritairement par les objets de décoration des maisons, telles les statuettes, les tableaux, les produits de la vannerie et de la sculpture.