CIBITOKE, 9 jan (ABP) – Selon un communiqué signé conjointement le premier avril 2024, par la direction du Bureau Provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et l’Elevage (BPEAE) et l’administrateur communal de Rugombo, et approuvé par le gouverneur de la province Cibitoke, un calendrier cultural a été fixé ce jour.
Un tel document a été le résultat de plusieurs réunions regroupant les représentants des associations des usagers de l’eau d’irrigation, le BPEAE, l’administration et les partenaires en la matière. Il a par la suite fixé les saisons culturales et les périodes de coupures d’eau, pour l’entretien des ouvrages d’irrigation.
Pour cette année culturale 2024-2025, la saison A devait commencer le 15 septembre 2024 mais, a débuté tardivement dans ledit périmètre irrigué à partir de la rivière Nyamagana pour diverses raisons, a-t-on constaté sur place.
Pour la riziculture qui demande beaucoup d’eau d’irrigation, la majorité des riziculteurs ont connu des retards de plantation d’un mois et plus, a-t-on constaté sur place. Parmi les raisons principales à la base de ces retards, certains parlent des premières précipitations qui ont été tardives ; d’autres évoquent la lenteur des travaux d’entretien des canaux, qui ont duré le double du temps qui était prévu.
Pour la Direction du BPEAE, à travers différents responsables des services, le respect du calendrier cultural permet la diversification des cultures ; la bonne gestion de l’eau d’irrigation, et l’entretien en temps réel des ouvrages d’irrigation ; mais aussi la mise en place des agropoles agricoles et d’autres.
En outre, un autre facteur qui n’est pas moindre qui a occasionné la lenteur de l’entretien des canaux d’irrigation et le non-respect du calendrier cultural, c’est le non-paiement des redevances pour l’eau d’irrigation de la part de plusieurs de ses usagers, a-t-on appris.
Pour le moment, on devrait couper l’eau pour l’entretien des ouvrages dans une semaine (le 15 janvier), mais les riziculteurs se lamentent que c’est en cette période même que leurs champs ont besoin plus d’eau pour arriver à maturité et donner un bon rendement.
Des divergences sont ainsi nées entre les uns et les autres. Va-t-on couper l’eau d’irrigation pour l’obligation du respect du calendrier cultural, ou on va attendre que les champs de riz sur plusieurs milliers de hectares arrivent à maturité ?
Contacté à ce propos, le BPEAE, a évité tout commentaire sur la situation, mais une visite de terrain d’une équipe mixte du BPEAE et de l’Enabel, effectuée mercredi le 8 janvier 2025, va confectionner un rapport à qui de droit, a-t-on appris sur place.
Le gouverneur de la province Cibitoke, M.Carême Bizoza, a précisé à l’ABP qu’il attend une réunion prévue dans deux jours, pour s’exprimer là-dessus.