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ABP - Agence Burundaise de Presse

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Appel à bien traiter les victimes des VBGs comme les autres dans la société

ByAdministrateur

Jan 16, 2025
Jean Pierre Sakaganwa

BUJUMBURA, 8 jan (ABP) – Les responsables des associations œuvrant dans le domaine de la santé sont appelés à collaborer avec les avocats, les psychologues et les médecins pour que les victimes de violences basées sur le genre (VGBs) soient bien traitées à tous égards. Jean Pierre Sakaganwa, le représentant légal de l’association sans but lucratif « Jijuka », l’a indiqué lors d’une interview qu’il a accordée à l’ABP le 8 janvier 2025.

Il a plaidé que les victimes des VBGs doivent être traitées comme les autres dans la société car, « nous avons constaté que les victimes sont violées différemment ». Afin d’éliminer tout cela, il a demandé aux responsables des associations de sensibiliser leurs membres sur le traitement des victimes des VBGs.

Le conseiller-adjoint de la cellule genre au ministère de la justice, Moïse Bimenyimana a, quant à lui, fait remarquer que les violences des droits humains en général et des droits de la femme en particulier sont une réalité dans le pays que d’autres pays du monde entier.

En plus, a-t-il déclaré, les mesures de protection de ces droits tant national qu’international ont été prises en élaborant des textes de lois.

Il a, à cet effet, signalé que du 1er janvier au 31 octobre 2022, ils ont traité 1383 dossiers des victimes dont 1096 sont les femmes et 287 hommes et 585 parmi eux, sont des mineurs. D’où, il a rappelé qu’il y a des droits qui protègent les victimes des VBGs.

Bimenyimana a interpellé la population burundaise de connaître les droits des victimes des VBGS en vue de les protéger dans la société.

Sifa Kamikazi, l’un des parents rencontrés a révélé à l’ABP, « mon enfant est tombée enceinte et a été victime d’intimidation dans la société, mais en tant que parents, nous avons pris la responsabilité de la protéger ». A cet effet, il a appelé les parents d’éduquer leurs enfants et de les soutenir en cas de difficulté. « Parents, levons-nous encore une fois et donnons à nos filles une éducation, car certains enfants ont peur de leurs parents, et  il y a aussi  des parents qui n’échangent pas avec leurs enfants surtout leurs filles », a-t-elle déclaré.

Kamikazi a recommandé aux parents de collaborer avec les enseignants afin de connaître la discipline de leurs enfants lorsqu’ils sont à l’école, soulignant qu’un enfant discipliné, donne du respect à ses parents et au pays.

Une jeune fille de l’âge de 23 ans, victime d’une grossesse non désirée alors qu’elle était au banc de l’école, a témoigné qu’elle a été violée physiquement et psychologiquement. Elle a indiqué que les grossesses non désirées chez les adolescentes freinent leur développement. Certaines ont abandonné leurs études complétement et d’autres confrontées à l’exclusion sociale. Elle a ajouté que la violence des droits de l’enfant dont le non enregistrement à l’état civil ce qui occasionne le manque de respect au sein de la famille. Elle a conseillé aux jeunes filles burundaises de poursuivre correctement les études et d’obéir leurs parents.