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ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

Les violences basées sur le genre entravent l’économie nationale

ByAdministrateur

Jan 16, 2025

GITEGA, 9 jan (ABP) – Le consortium Collectifs des associations et ONGs féminines du Burundi (CAFOB ), Forum National des  Femmes (FNF) et l’association United Children Burundi bw’uno munsi (UCBUM) » organise depuis le mercredi 08 janvier 2025 à Gitega (capitale politique et centre du Burundi), une session de 2 jours de sensibilisation à l’endroit des leaders d’opinion médiatiques, sportifs, culturels, traditionnels et religieux sur le genre, la masculinité positive et la communication non violente.

Cela rentre dans le cadre du projet « Lutte contre les violences faites aux femmes et filles : Transformation des normes sociales discriminatoire, Twirinde ikumirana » exécuté par ce consortium dans cinq provinces du pays à savoir Gitega, Kayanza, Bujumbura Mairie, Ngozi et Muyinga à raison de deux communes par province a appris l’ABP sur place.
Dans son discours d’ouverture, le conseiller administratif et financier du gouverneur de la province Gitega, Marie Nindemera a fait savoir que les violences basées sur le genre est une réalité dans cette province mais qu’il y a ceux qui le font sans le savoir. Nindemera a signalé que ces violences entravent sans relâche l’économie nationale.

Photo de famille des participants

Dans son exposé sur les concepts genre et masculinité positive, Colonel de police Pierre Nkurikiye, Doctorant en droit des enfants a fait savoir que certains adages burundais dénigrent une femme. Il a ainsi donné 20 exemples comme « Akana k’agahungu ntikaba gato ; umukobwa ni akarago k’abaraye ; umugore asa n’umwana ; umugore ntasaba indaro, aba agiye kwurira uburiri », etc.
Le paneliste Nkurikiye a rappelé que le genre est une place ou statut conféré par la société à l’homme ou à la femme sur base de son sexe alors que l’égalité de genre constitue une situation dans laquelle les femmes et les hommes disposent de mêmes chances d’exercer l’intégralité de leurs droits humains et de réaliser leur potentiel. Il a, à cet égard, indiqué que les hommes et les femmes sont en mesure de contribuer au développement politique, économique, social et culturel et d’en profiter sur un pied d’égalité. Il a signalé que la masculinité n’est pas la même chose que « hommes », d’où selon lui, parler de masculinité c’est parler des relations entre les sexes et la position des hommes dans le domaine du genre.
Selon toujours lui, les coutumes et les manières de percevoir les choses dans les sociétés sont créées par l’homme et ce dernier doit être disponible pour le changement.

Signalons que le projet « Twirinde ikumirana » vise à renforcer la mobilisation sociale en se focalisant sur l’engagement des hommes en faveur du changement de comportements visant l’élimination des pratiques et normes sociales qui colportent les VBG