• sam. Jan 18th, 2025

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

La stigmatisation des malades mentaux a un impact négatif sur leur guérison

ByAdministrateur

Jan 17, 2025
Le représentant légal du MIHSED, Nestor Nzitonda

BUJUMBURA, 16 jan (ABP) – La maladie mentale n’est pas une fatalité. C’est une maladie comme tant d’autres. Elle est guérissable, selon Nestor Nzitonda, le représentant légal de l’association sans but lucratif « Mission humanitaire pour la Santé, l’Education et le Développement communautaire (MIHSED), sise à Bujumbura, lors d’une interview accordée à l’ABP, mercredi le 15 janvier 2025.

M Nzitonda  a précisé qu’il a créé  cette association dans le but de promouvoir  le bien être de la population.

En outre, cette association s’est engagée à aider des personnes plus touchées et affectées par divers problèmes liés aux   Selon lui, la population burundaise  n’a pas  la capacité de distinguer la maladie mentale des autres maladies à cause du manque d’informations.

C’est pour cette raison, la MIHSED a  commencé par la  sensibilisation de leurs membres pour qu’ils puissent connaître comment ils doivent traiter les malades mentaux dans la communauté, tout en témoignant ils ont déjà aidé deux malades mentaux. Ces derniers se sont rétablis et ils font des activités  de développement  dans leurs familles, a-t-il signalé.

D’après M. Nzitonda, la communauté a un grand rôle à jouer dans la guérison des malades mentaux car,  elle doit informer, éduquer, communiquer et accompagner les patients ou ceux qui sortent des hôpitaux ou des centres spécialisés. La stigmatisation des malades mentaux a un impact négatif sur leur guérison, a-t-il souligné.

Il a également révélé que la façon dont la société perçoit un malade mental a un impact négatif sur la santé des malades. La stigmatisation et la discrimination affectent la santé mentale des malades. Quand on stigmatise quelqu’un, on est en train de déséquilibrer son équilibre psychique.

A titre d’exemple, a-t-il dit, l’une de deux personnes guéries grâce à la MIHSED, a été stigmatisé par la communauté au paravent mais, après sa guérison, elle est  retournée dans la société où les uns ne comprennent pas ce qui se passent tandis que  les autres  continuent de le stigmatiser, disant qu’elle est incapable de faire quelque chose, qu’elle est un déséquilibrée mentalement ou qu’il souffre de maladies mentales.

Selon lui, la société a un grand rôle à jouer dans la guérison des malades mentaux.

Il est également revenu sur certaines raisons pour lesquelles les malades mentaux  ne sont pas soignés.  Il s’agit notamment du manque de sensibilisation, a-t-indiqué, ajoutant  que beaucoup de gens ne savent pas qu’une  maladie mentale peut être guérie. Il s’agit aussi du manque d’argent pour soigner ces patients ainsi que  l’utilisation de la médecine traditionnelle.

Pour relever ces défis, a-t-il expliqué, la MIHSED prévoit cette année d’organiser des séances de sensibilisation dans la communauté pour que la population burundaise puisse comprendre  la maladie mentale comme d’autres maladies.

Il a demandé  aux parties prenantes œuvrant dans le domaine de la santé mentale de faire une synergie de sensibilisation sur la maladie mentale  pour que  tous sachent que  la maladie mentale est une maladie comme tant d’autres.