BUJUMBURA, 15 jan (ABP) – La planification familiale est un ensemble des méthodes permettant aux individus et aux couples de prendre des décisions sur le nombre d’enfants qu’ils souhaitent avoir et le moment où ils souhaitent les mettre au monde. Cela a été annoncé lundi, le 13 janvier 2025, par André Ntakarutimana, infirmier du Centre de Médecine communautaire de Kamenge, lors d’une interview qu’il a accordée à l’ABP.
Ntakarutimana a indiqué qu’avec les agents de santé communautaire, l’on a sensibilisé
les femmes à pratiquer la planification familiale dans le but de prévenir les grossesses non désirées, d’espacer les naissances de manière à garantir une bonne santé de la mère et de l’enfant, et de prendre des décisions éclairées sur leur santé sexuelle et de reproduction.
Il a invité toutes les femmes à adhérer à la planification familiale pour leur bien-être.
Ntakarutimana a fait savoir que pour inviter les femmes à l’adoption de la planification familiale, l’on a adopté le système de sensibilisation de masse sur l’importance et les avantages de cette pratique. Il a souligné que cette pratique se passe à ce centre, aux lieux de travail et au sein des communautés locales à travers les agents de santé communautaire. Il a ajouté que ces derniers ont distribué des brochures et d’autres supports d’information dans les lieux accessibles aux femmes.
Ce professionnel de santé a également indiqué à l’ABP que l’on encourage les femmes à parler ouvertement du sujet de la planification familiale avec leurs partenaires, leurs amis et leurs familles, pour briser les tabous et encourager une discussion ouverte et franche.
Toutefois, il a déploré que certaines femmes n’adhèrent pas aux méthodes contraceptives à cause de la culture et à leur croyance religieuse car, a-t-il signalé, certaines églises et communautés n’acceptent cette pratique.
M.Ntakarutimana a révélé qu’un autre défi y relatif est que le sujet de planification familiale est perçu comme tabou chez pas mal de gens, ce qui empêche de l’aborder de manière ouverte et transparente lors des séances de sensibilisation.
Il a, ainsi, fait remarquer que la part des dirigeants dans la sensibilisation de la population sur la planification est essentielle. « Ils sont mieux placés et fiables pour fournir des informations et donner des messages clairs sur les différentes méthodes contraceptives, sur les maladies sexuellement transmissibles, sur la santé sexuelle et de reproduction, et sur l’accès aux services de santé reproductive, » a-t-il souligné.
Signalant qu’il existe plusieurs méthodes contraceptives, entre autres, les contraceptifs oraux, les préservatifs, les dispositifs intra-utérins, les implants contraceptifs, les spermicides, la vasectomie ou la ligature des trompes, M.Ntakarutimana a indiqué que chaque personne est libre de choisir la méthode qui lui est favorable pour son bien-être.