BUJUMBURA, 15 jan (ABP) – La pénurie des boissons de la Brarudi se manifeste dans les quartiers de la mairie de Bujumbura, il y a plusieurs semaines. Mais certains commerçants tirent parti de cette situation et font hausser les prix de ces boissons, a expliqué le colonel de police Edouard Mukoko, lors de l’interview accordée à l’ABP, le lundi 13 janvier 2025.
Selon le colonel de police Mukoko, il existe trois catégories de vendeurs des boissons de la Brarudi : modèle A, B et C. Les licences de ces modèles correspondent aux montants payés au ministère de commerce. La licence de la catégorie A fait payer un montant de 50.000 FBu et correspond à l’application du prix normal à la vente. Les 2 catégories B et C observent pour leur part une hausse.
La licence de catégorie B est divisée en 3 parties : la sous-catégorie B1 fait payer un montant de 1.000.000 FBu observe une hausse de 200 FBu sur le prix normal, la sous-catégorie B2 fait payer un montant de 2.000.000 FBu observe une hausse de 500Fbu, la sous-catégorie B3 qui fait payer 3.000.000 FBu observe une hausse de 1.000 FBu. La licence de la catégorie C qui fait payer un montant de 10.000.000 FBu observe une hausse de plus de 1.001 FBu. Selon Mukoko, les responsables des bars qui ne respectent pas cette catégorisation en augmentant les prix, sont sanctionnés par la fermeture de leurs bars et le paiement d’amendes.
Il interpelle les vendeurs en détail de ces boissons de repecter les prix, sinon il a indiqué qu’ils seront sanctionnés. S’exprimant par rapport à la rareté des boissons de la Brarudi, à côté des quantités qui ne sont pas en suffisance, Mukoko confie que les causes autres sont le favoritisme qui s’observe lors du dispatching des quantités qui devraient être distribuées. Les conséquences directes étant que certaines zones sont ignorées lors de la distribution de ces boissons alors qu’elles sont sur la liste des bénéficiaires.
« La population doit collaborer avec le service de la sécurité, enfin de dénoncer les bars et d’autres personnes qui ne respectent pas les prix connus par la Brarudi. Nos agents de la sécurité sont mobilisés pour la mise en vigueur de cette décision », a-t-il fait savoir
Le manque de carburant en est aussi la raison, d’après lui. Sur ce, il interpelle le ministère en charge du commerce de trouver une solution efficace à cette problématique.
Signalons que le ministre de commerce a récemment ordonné aux vendeurs des boissons de la Brarudi d’afficher des prix des boissons suivant la licence d’exploitation publiée.