BUJUMBURA, 22 jan (ABP) – La rééducation des jeunes dépendants de la drogue est un meilleur moyen pour réduire les risques liés à l’usage de la drogue, a-t-on appris, le mercredi dernier, auprès de l’Association Burundaise pour un Monde de Paix sans Drogue (ABMPD) œuvrant pour la désintoxication et la rééducation de ces jeunes.
Selon Valentin Havyarimana, coordinateur national de l’ABMPD, cette rééducation est possible considérant les analyses faites par cette association et les sensibilisations sur la réduction des risques liés à l’usage des drogues.
Cependant, cette rééducation n’est pas facile, car, les dépendants des drogues se retrouvent dans des milieux chauds (hotspots), inaccessibles pour les
personnes qui ne s’adonnent pas à la consommation de la drogue.
Selon lui, la rééducation de ces jeunes au sein de l’ABMPD se fait à l’aide de trois approches communautaires, qui sont la sensibilisation communautaire ; la mobilisation
communautaire et l’action communautaire. Par ces approches, cette association organise des entretiens dans le but de venir en aide aux gens qui s’adonnent à la consommation de la drogue, a-t-il fait savoir, ajoutant que ces entretiens nécessitent une approche appropriée à cette catégorie de personnes.
« La rééducation des jeunes dépendants des drogues est facile, selon lui, s’il y a la collaboration et la communication entre notre association et les parents de ces jeunes, mais aussi quand il y a communication non violente envers le jeune en situation de dépendance. », a indiqué M. Havyarimana.
« Quand vous discriminez l’enfant, il aura tendance à aller cohabiter avec les autres consommateurs de drogues dans des hotspots ou maisons en cours de construction », a-t-il révélé.
Il a, par ailleurs, souligné que cette rééducation est facilitée, s’il y a consentement du consommateur des drogues, donc s’il a l’engagement et la volonté d’abandonner la drogue.
Dans ce cas, a-t-il fait savoir, l’ABMPD fait recours aux psychologues et par après, c’est le patient lui-même qui prend la décision de cesser de se droguer.
M. Havyarimana a tenu à signaler que ces jeunes ne sont pas des malades mentaux comme certains le pensent, plutôt ils ont des particularités. C’est quand ils sont en manque de drogues, qu’ils manifestent des signes de maladies mentales, a-t-il ajouté. Dans ce cas, ils font tout leur possible pour s’en procurer. Il recommande au gouvernement d’appuyer les organisations travaillant pour
le bien-être de la jeunesse, surtout sur la réintégration socioéconomique de celle-ci, et de soutenir significativement l’autonomisation des jeunes, surtout que parmi ceux qui se droguent il y a des chômeurs qui n’ont pas pu trouver du travail après les études et qui n’ont pas eu l’idée de se créer de l’emploi, malgré l’appel du président de la République de se créer des emplois.
Vous saurez que la consommation de la drogue via les injections et le partage des seringues peut occasionner la propagation des maladies si dans le groupe il y a une personne contaminée.