MURAMVYA, 23 jan (ABP) – Le ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi, Vénuste Muyabaga, en visite dans la province Muramvya, a effectué dans la matinée de mercredi le 22 janvier 2025, des descentes surprises au niveau de différents services œuvrant au chef-lieu avant de rencontrer les responsables administratifs, sécuritaires et judiciaires ainsi que les chefs de services provinciaux et communaux pour recueillir et répondre aux différentes préoccupations en vue de s’assurer de l’avancée vers la vision du Burundi émergent en 2040 et développé en 2060, a noté l’ABP.
Au cours de ses entrées non avisées, le ministre en charge de la fonction publique a visité les services de grande instance et du parquet, de la direction provinciale de l’enseignement, du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage ainsi que ceux de l’hôpital de district de Muramvya. Il s’agissait de vérifier la régularité des présences à travers les signatures du personnel dans les registres y relatifs avant d’y mettre ses propres observations par écrit. Après cette série de descentes surprises, le ministre Muyabaga en compagnie du gouverneur de province, Euphrèm Ndikumasabo a rencontré les responsables de tous les services œuvrant en province Muramvya (centre-ouest) pour une séance de moralisation où il a répondu aux questions des fonctionnaires en vue de relever les défis qui pourraient freiner la mise en œuvre de la vision du Burundi émergent en 2040 et développé en 2060, a-t-il martelé. Il a ainsi souligné que la contribution du travailleur courageux est plus que primordial pour atteindre cette vision. Il a exprimé sa satisfaction car selon lui, les fonctionnaires de Muramvya « font 8 heures de services au lieu de 8 heures aux services, ce qu’il faut encourager même dans les autres provinces.» Il s’est exprimé sur les défis mentionnés par le gouverneur de la province Muramvya, notamment l’insuffisance des enseignants, des médecins et d’autres, les directeurs des ECOFOs qui se plaignent encore pour l’irrégularité de leurs emplois types, le non-remplacement dans les délais des fonctionnaires promis ou décédés, la pénurie du carburant qui handicape les activités des travailleurs et certains travailleurs de l’usine MINOLACs récemment licenciés suite au manque de travail à faire depuis le début des crises dans les pays fournisseurs du blé.
Le ministre ayant la fonction publique dans ses attributions a fait savoir que le gouvernement est à l’œuvre et ne ménage aucun effort pour que la qualité des services soit améliorée. Il a fait mention que le gouvernement procède au recrutement des enseignants, du personnel de soins de santé et même dans d’autres services, a-t-il précisé.
Par rapport aux résultats positifs des réclamations dont la réponse étaient attendus par les fonctionnaires à la fin du mois de janvier, le ministre de la fonction publique a indiqué que suite aux effectifs de ceux qui ont formulé des réclamations et d’autres fonctionnaires des institutions paraétatiques qui attendent la mise en application de la nouvelle politique salariale, il fallait attendre fin février 2025, avoir des réponses à leurs doléances. Il a estimé à cet effet qu’environ 85% des réclamations exprimées sont fondées.
Notons que les coordinateurs et les inspecteurs provinciaux de la fonction publique étaient présents en vue de connaitre les plaintes des fonctionnaires. C’était dans l’optique de lever certaines d’entre-elles en évitant les déplacements des fonctionnaires vers Bujumbura alors que le ministère de la fonction publique a des représentants provinciaux, a déclaré le ministre Muyabaga.