BUJUMBURA, 1er avr (ABP) – La police a appréhendé, du 26 au 27 mars 2025, un groupe de quatre personnes de nationalité congolaise, accusées d’escroquerie et d’atteinte à la sûreté intérieure en essayant de ternir l’image du Burundi.
Le porte-parole du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a indiqué à la presse que la police s’était dépêchée à enquêter sur un message audio qui a circulé sur les réseaux sociaux le 24ème jour du mois dernier, selon lequel il y aurait eu un enlèvement des réfugiés congolais au centre-ville de Bujumbura.
Ainsi, la police a appréhendé quatre individus d’origine congolaise et qui sont tous réfugiés. Il s’agit de Stève Kamarashavu, de Freddy Innocent, de Lucien Ngumbi et du pasteur de d’église Amis Kipolongwa. Les trois premiers proviennent de la province du Sud Kivu en République démocratique et sont des réfugiés qui résident dans le camp de Kavumu en province Cankuzo, tandis que le quatrième est un réfugié urbain qui réside en mairie de de Bujumbura, a signalé Nkurikiye, précisant que Lucien Ngumbi ne dispose même pas d’une carte de réfugié.
Selon Nkurikiye, la police a, dans ses enquêtes, découvert qu’en réalité, les trois premiers avaient quitté le camp Kavumu sans autorisation. Le premier est venu en mairie de Bujumbura pour acheter des poissons appelés Mukeke avec une somme de 2.600.000 Fbu pour le compte de sa mère. « Au lieu d’acheter ces poissons en totalité, il n’a acheté que des poissons équivalents à 690.000 Fbu et a utilisé le reste dans le jeu de hasard appelé 1xBet, » a signalé Nkurikiye.
Par après, a-t-il poursuivi, Kamarashavu a demandé une fois une somme de 1000.000 de francs Bu, une autre fois 2 millions de Fbu à sa mère, toutes ces sommes ayant été perdues dans ce jeu de hasard. « Pour demander encore une fois de l’argent à sa mère, qui était restée dans le camp, ils ont dû faire un montage simulé en un enlèvement, » a signalé Nkurikiye.
Pour le quatrième individu, il a été impliqué après les messages audio qu’il a reçus, dans lesquels, l’un de ces trois disait que des réfugiés congolais avaient été enlevés en plein centre-ville de Bujumbura, dont Kamarashavu, et qu’il allait être libéré moyennant le paiement d’une caution.
Selon Nkurikiye, ce pasteur d’église a amplifié ces messages audio, en les propageant un peu partout pour montrer à l’opinion nationale et internationale qu’il n’y avait pas de sécurité au Burundi et que des réfugiés, qui avaient fui vers le Burundi, étaient enlevés au centre-ville de la capitale économique du Burundi.
Il a, enfin, signalé que le dossier de ces individus sera ensuite transféré au parquet pour la suite de la procédure judiciaire.