BUJUMBURA, 30 juin (ABP) – L’organisation internationale des femmes burundaises – International Burundian Woman Organisation (IBWO), regroupant les femmes de la diaspora, appelle tous les burundais, où qu’ils vivent de préserver les valeurs culturelles burundaises pour une société équilibrée. Ce sont les propos d’Izere Mazambo, présidente d’IBWO, lors d’une interview qu’elle a accordée à l’ABP, le samedi 28 juin 2025, en marge d’une conférence de 2 jours, organisée par IBWO, à l’intention des jeunes, autour des thèmes du changement de mentalité, de la culture et du développement. La conférence a rassemblé des jeunes vivants au Burundi et de la diaspora, pour réconcilier les valeurs culturelles burundaises avec les réalités du monde moderne.
Mazambo, a expliqué que la création de cette organisation en 2022, résulte d’un constat par lequel, dans les pays d’accueil, certaines femmes burundaises ont perdu leurs repères culturels. Mazambo a étayé cette perte de valeurs burundaises en se référant au cas de certaines femmes burundaises de la diaspora, qui font perdre la dignité à leurs époux, en leur exigeant de s’atteler aux tâches ménagères, suivant les normes sociétales occidentales. Elle estime que ce comportement, bien qu’acceptable ailleurs, fait perdre les repères aux enfants qui vivent dans cet univers familial. Selon elle, il est important que les enfants soient éduqués dans le respect des valeurs culturelles, avec une répartition claire des rôles entre filles et garçons dans les tâches quotidiennes, selon la tradition burundaise. Pour elle, IBWO s’est donnée pour mission de revitaliser la culture burundaise même au sein de la diaspora.
L’un des objectifs de l’IBWO est de permettre aux femmes de la diaspora de travailler tout en assurant leur rôle d’éducatrices. Il s’agit, selon Mazambo, d’apprendre et de transmettre des valeurs positives, et de former des enfants responsables et fiers de leurs origines. Au moment où cette organisation enseigne aux jeunes à être fiers de leur identité burundaise et à aimer leur pays, Mazambo a appelé ces derniers, à avoir l’esprit créatif d’emploi et à innover pour contribuer au développement du Burundi. « Nous avons appris beaucoup de choses qui vont nous aider dans notre vie quotidienne et dans notre avenir, » selon Princia Senga, un des jeunes qui ont participé à cette conférence. Pour elle, des thèmes tels que la créativité, le travail en équipe, et l’apprentissage mutuel, sont des piliers essentiels pour que la jeunesse burundaise participe activement au progrès national. Elle interpellé les jeunes de rechercher des opportunités en ligne pour s’auto-développer et contribuer au développement du pays. « Le monde évolue très vite. Nous devons apprendre à utiliser les outils numériques pour créer, innover et avancer. C’est aussi une manière de servir notre pays. »
Au moment où l’IBWO, selon elle, s’appuie sur un réseau solide et diversifié, composé de professionnels de différents domaines : des médecins, infirmiers, commerçants, enseignants; Mazambo trouve que cela constitue un atout important pour le pays.
Dans ce cadre, l’organisation demande le gouvernement du Burundi à mettre en place un programme d’engagement volontaire. L’idée est de permettre aux membres de la diaspora, qui viennent en vacances au Burundi, de travailler bénévolement dans différents départements pendant au moins deux semaines, pour partager leurs compétences avec leurs homologues locaux. Une manière concrète, selon elle, de contribuer au bien-être de la population et au développement de leur pays natal.