BUJUMBURA, 7 juil (ABP) – L’art culinaire est un métier qui nécessite à la fois une formation et de l’expérience, selon Nicaise Manirabaruta, un cuisinier indépendant, lors d’une interview accordée à l’ABP le vendredi 27 juin 2025. Manirabaruta est un jeune passionné de cuisine, issu d’une famille où plusieurs de ses oncles exerçaient déjà ce métier. Il a confié avoir commencé à s’y intéresser alors qu’il était encore au secondaire. A ses débuts, il travaillait comme aide-cuisinier. Après avoir réussi l’examen d’Etat, il a entamé des études universitaires tout en continuant à pratiquer la cuisine.
D’après lui, l’art culinaire exige de nombreux efforts, du sacrifice et surtout une véritable vocation. L’apprentissage de la cuisine demande du temps, de la patience, de la rigueur et beaucoup de pratique. Pour maîtriser les techniques de découpe, réussir des cuissons précises ou créer des plats équilibrés, le cuisinier doit sans cesse perfectionner son savoir-faire. Il souligne également l’importance d’une hygiène irréprochable, de l’attention aux détails, ainsi que de la capacité à travailler sous pression, notamment dans un environnement professionnel.
En évoquant les avantages de ce métier, Manirabaruta mentionne la création d’emplois, la possibilité de lancer de petits projets avec peu de capital, l’autonomisation économique grâce aux compétences culinaires, l’élargissement du réseau de contacts, ainsi que le développement communautaire à travers le partage d’expériences avec des cuisiniers plus expérimentés.
Cependant, certains défis persistent. Il cite notamment les longues journées de travail qui se terminent souvent tard dans la nuit, sans moyen de transport personnel, et le manque d’équipements de protection adaptés.
Il encourage les jeunes diplômés à ne pas rester inactifs, mais plutôt à créer leur propre emploi afin de contribuer à la réduction du chômage. Il insiste sur le fait que tout métier, aussi modeste soit-il, peut générer des revenus. Il invite également les cuisiniers à se regrouper en associations ou coopératives d’entraide, afin de favoriser un développement durable et solidaire.