MUKAZA, 03 sept (ABP) – Le Directeur Général de la REGIDESO, Dr Jean Albert Manigomba, s’est exprimé le 2 septembre 2025 sur les raisons des coupures répétées d’électricité qui affectent la ville de Bujumbura ainsi que plusieurs autres régions du pays. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook officielle de la REGIDESO, il a présenté les principaux défis auxquels l’institution fait face, tout en annonçant les grands chantiers en cours pour moderniser le réseau électrique national.
Selon lui, une des causes majeures de ces perturbations réside dans la vétusté des infrastructures. Les poteaux en bois utilisés depuis des décennies ne sont plus aussi durables qu’auparavant, d’où leur remplacement progressif par des poteaux métalliques plus résistants. L’installation de poteaux en béton armé est également en cours afin de renforcer la stabilité du réseau électrique. Dr Manigomba a insisté sur le fait que de nombreuses lignes, qu’elles soient aériennes ou souterraines, datent de plus de soixante ans. Ces installations, conçues à une époque où la demande énergétique était bien moindre, ne sont plus en mesure de supporter les charges actuelles, surtout dans un contexte d’urbanisation rapide.
Dans cette optique, la REGIDESO entend non seulement moderniser ces anciennes lignes, mais aussi étendre le réseau vers les zones périphériques de Bujumbura qui connaissent une croissance démographique importante. En parallèle, l’institution prévoit de renforcer les lignes de moyenne tension pour assurer une meilleure distribution de l’électricité à l’intérieur du pays.
Dr Manigomba a également évoqué deux projets structurants en cours. Il s’agit d’abord de la mise en place de la ligne Kamanyola-Bujumbura, qui permettra d’acheminer une puissance de 220 kilovolts, et ensuite de la construction du poste de transformation de Rubirizi, qui centralisera l’électricité en provenance de Kabu 16, de Rusizi 2 et de Rwegura. Les lignes actuelles, conçues initialement pour transporter 50 mégawatts, seront par ailleurs renforcées afin de supporter jusqu’à 130 mégawatts, ce qui permettra de mieux répondre à la demande croissante des ménages, des entreprises et des infrastructures publiques.