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Quand la canne pousse, les revenus fleurissent

ByAdministrateur

Sep 4, 2025
partielle des champs de canne à sucre lors de la récolte

 

BUTIHINDA, 2 sept (ABP) – « La canne à sucre est une plante plus précieuse que l’or », affirme Jean Claude Nsabuumuremyi, cultivateur de canne à sucre résidant sur la colline Gishambusha, en commune Butihinda, à l’occasion de la récolte observée le lundi 1er septembre 2025 dans les marais de la région.

Selon lui, la culture de la canne à sucre représente une véritable source de revenus pour les agriculteurs. « Par exemple, sur un champ de 10 mètres sur 10, on peut récolter l’équivalent d’un million de francs burundais chaque année », explique-t-il. Grâce aux bénéfices tirés de cette culture, M. Nsabuumuremyi a pu construire une maison couverte de tôles, financée entièrement par ses propres moyens.

La rentabilité ne concerne pas uniquement les cultivateurs. Les commerçants qui transportent et revendent la canne à sucre dans des régions où elle n’est pas cultivée en tirent également des bénéfices considérables, contribuant ainsi aux recettes fiscales de l’Etat.

 

Vue partielle des tas de canne à sucre au lieu de chargement

Au-delà de sa valeur économique, la canne à sucre est aussi un symbole de générosité, souligne le cultivateur. « Les producteurs partagent souvent leurs récoltes avec les passants ».

Par ailleurs, pendant la saison sèche, les feuilles restantes après la récolte sont utilisées comme fourrage pour le bétail. « Un tas de feuilles de canne à sucre peut coûter jusqu’à 5 000 FBu », précise-t-il.

Toutefois, malgré sa rentabilité, la culture de la canne à sucre exige beaucoup d’efforts et d’intrants, notamment des plantules, de l’engrais et un entretien rigoureux. Nsabuumuremyi a également déploré le manque de terres cultivables adaptées à cette activité. Il explique que les marais, qui appartiennent à l’Etat, ne peuvent pas être aménagés librement par les paysans, car l’État prévoit d’en faire une exploitation directe.

Il lance ainsi un appel aux autorités pour qu’elles mettent en place des stratégies favorables au développement de la population à travers la culture de la canne à sucre