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ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

« Le désordre de l’information » sous toutes ses formes

ByAdministrateur

Sep 5, 2025
Ange Kasongo Adihe, dispensant la formation

BUJUMBURA, 5 sept (ABP) – Le terme générique « désordre de l’information, » terme consacré pour désigner de fausses informations, différencie ses différentes formes, apprend-t-on de Ange Kasongo Adihe, journaliste experte en fact-checking (vérification des faits) et fact-checker au sein du media Balobaki Check, qui œuvre dans le secteur de la vérification des faits, et qui est basé à Kinshasa. C’était lors de la formation qu’elle dispensait aux journalistes sur le fact-checking, laquelle était organisée par la maison de la Presse du Burundi, du 1er au 3 septembre 2025.

Pour elle ce « désordre de l’information » se retrouve sous 3 principales formes. En premier lieu, elle a fait mention de « la désinformation », qui se révèle une fausse information publiée volontairement par une personne, un média, une organisation dans le but de tromper, de manipuler ou encore d’induire en erreur la population. La personne qui la publie sait qu’elle est fausse.

« La mésinformation », que la journaliste a considéré comme une 2ème forme de « désordre de l’information », diffère seulement de la désinformation, tout simplement car, dans ce cas d’espèce, la fausse information est diffusée involontairement. Les fausses informations étant considérées comme véridiques par l’émetteur au moment de leur transmission, selon Adihe.

En troisième lieu, elle a fait mention de « l’information malveillante ». Pour Kasongo, cette dernière est publiée par une personne, un média, une organisation, basée sur la réalité mais diffusée pour porter préjudice à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays.

Mme la formatrice mentionne d’autres formes de « désordre de l’information ». Elle a cité « Le clickbait » est  une forme de fausse information qui implique l’utilisation de titres sensationnels et d’images incroyables ou absurdes, créées spécifiquement pour attirer et capter l’attention du lecteur. Dans ce cas d’espèce, souvent, le titre ou l’image proéminente ne reflète pas le contenu réel de l’article ou du message.

« Le fake new » en anglais et « infox » en français sont également utilisées dans les terminologies afin de désigner, littéralement, une fausse information, modifiée et truquée dans le but de tromper l’opinion publique.

Le « deep fake, » qui résulte de la contraction de deep learning et de fake (faux), a été défini par la formatrice comme un procédé de manipulation audiovisuelle qui recourt aux algorithmes de l’apprentissage profond (deep learning en anglais) pour créer des trucages ultra réalistes.

Ces contenus, qui peuvent se présenter sous différentes formats, photos, vidéos, textes et autres, sont ainsi générés par l’intelligence artificielle.

Elle a expliqué que le terme « deep fake » est désigné, en français comme hypertrucage, aussi d’infox vidéo ou vidéotox, dans le cas de fausses vidéos.

« Des informations hors contexte », sorties de leur contexte et utilisées pour tromper le public et « l’image falsifiée », une image modifiée ou encore truquée dans le but d’induire en erreur et de tromper la population, sont d’autres formes de « désordre de l’information », selon toujours Kasongo Adihe.