KAYANZA, 21 déc (ABP) – L’Association de Coopération et de Recherche pour le Développement (ACORD Burundi), conjointement avec l’Association des Femmes Artisans de paix (ADP-MD2P) et l’Association des Femmes d’Affaires du Burundi (AFAB), a entamé depuis lundi les séances communales en vue de s’enquérir de l’opérationnalisation des activités sur terrain, de l’efficacité et la pertinence des résultats directs, des impacts et la durabilité des effets bénéfiques du programme intitulé « Participation Citoyenne et Prévention des Conflits au Burundi (PCPC)». Les communes Kayanza et Kabarore de la province Kayanza (nord) ont accueillis ce genre d’ateliers les 19 et 20 décembre 2022.
Dans sa présentation, le coordinateur du projet « Birandaba » au sein de l’ACORD Burundi, M. Patrice Nsabayezu, a fait savoir qu’avant le montage d’un projet quelconque, il doit y avoir des problèmes qu’on vise remédier. Pour ce faire, il a souligné que le PCPC a été initié en vue de la promotion de la bonne Gouvernance. Pour lui, cette dernière doit être fondée sur le consensus, la redevabilité, la transparence, l’efficacité, l’efficience, l’équitabilité, l’inclusivité, le développement durable, la lutte contre la corruption ainsi que l’Etat de droit.
Interrogés pour s’enquérir des réalisations du PCPC dans les communes Kayanza et Kabarore, les représentants de différentes associations qui se sont mises ensemble pour mettre en valeur le respect des droits de la personne humaine ont indiqué que c’est dans cette optique que sept structures communautaires ont été mises en place avec l’appui de ACORD Burundi et des groupes d’actions positives (GAP), issus des Retraites-formation « cercles de paix et développement » organisées par Femmes Artisans de Paix (FAP). Ces structures communautaires sont, entre autres, la sécurité alimentaire, la préservation de l’environnement, le développement durable, la sécurité communautaire, la santé humaine, la sécurité des personnes et des biens ainsi que la sécurité politique.
Lors des interventions, les participants à l’atelier se sont dits satisfaits des réalisations du projet « Birandaba » et qui a été créé à point-nommé, du fait qu’il répond à différentes préoccupations de la population locale. A titre illustratif, certains participants ont précisé qu’ils interviennent dans la consolidation de la paix et de la sécurité et qu’ils sont un véritable pont reliant la population, l’administration et les forces de l’ordre. « Les enseignements dispensés via le programme PCPC ont permis aux représentants de différents domaines de se rendre compte qu’ils sont là pour servir les habitants qui se confient à eux », a témoigné Mme Souavis Nkurunziza, de la colline et zone Jene en commune Kabarore, en même temps présidente de la plateforme communale au sein du programme Participation Citoyenne et Prévention des conflits au Burundi. Elle a en outre indiqué que ce programme a permis aux femmes de Kabarore de prendre les devants pour se faire élire dans les conseils collinaires des notables et qu’elles occupent aujourd’hui les places de choix dans ces conseils.
Même son de cloche pour le conseiller de l’administrateur communal de Kabarore, M. Samson Niyonsenga, qui a précisé que la représentativité des femmes dans les conseils collinaires des notables avoisine 45%. Selon toujours les témoignages des bénéficiaires du projet, une femme entrepreneure de la commune Kayanza du nom de Gudule Ntacobangize, en même temps représentante communale de l’Association des Femmes d’Affaires du Burundi, a renchéri que le projet Birandaba lui a permis de prendre conscience que dans ses activités commerciales, elle doit s’acquitter des taxes et des impôts en vue du développement intégral de la nation. De plus, elle a signalé qu’elle a appris que l’enregistrement des propriétés foncières dans le service communal foncier est incontournable. « Cela a abouti à la réduction des conflits fonciers », a indiqué Mme Ntacobangize ajoutant que les femmes ont également bénéficié des formations en rapport avec la planification des activités commerciales.