RUMONGE, 26 jan (ABP) – Deux ministres à savoir le ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines, Ibrahim Uwizeye et le ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi, Déo Rusengwamihigo ont rencontré le mercredi 25 janvier 2023, la population de la province Rumonge (sud-ouest du pays) pour recueillir ses doléances.
Dans son mot d’accueil, le gouverneur de province, Léonard Niyonsaba a évoqué les défis liés au manque d’électricité et de l’eau dans certaines localités de la province. Selon lui, le manque d’électricité freine le développement de la population en particulier et du pays en général. Il a donné un exemple du cas de la colline Rutumo non électrifiée alors que la centrale hydroélectrique de Ruziba est implantée sur la même colline. Il a demandé que cette localité soit électrifiée pour favoriser l’auto-développement de ses habitants.
Le problème des poteaux qui ont été implantés et que le projet s’est arrêté sans connaître la cause, a été soulevé par certains des participants. Lors de la même rencontre, les participants ont déploré le fait que le paiement des frais pour l’achat des compteurs se fait dans les meilleurs délais, mais la fourniture de ces derniers connait des retards.
D’autres préoccupations évoquées concernaient le manque de l’eau sur pas mal de collines dans différentes communes ainsi que l’argent payé par la population qui s’approvisionne sur les robinets publics. Réagissant sur ces doléances, le ministre Uwizeye a désigné les responsables techniques des différents services de son ministère pour donner des éclaircissements. Ainsi, sur la question des habitants de la colline Rutumo, le directeur général de la REGIDESO, a précisé que les localités où sont implantés les barrages et centrales hydroélectriques seront électrifiées, signalant que ce projet est prévu dans le budget 2023-2024, ajoutant également que la commune Muhuta ainsi que la colline Mutambara sont sur la liste. Pour les poteaux implantés dans des différents coins dont le projet s’est arrêté, le DG de la REGIDESO a fait savoir qu’il était déjà au courant de cette situation, tranquillisant les habitants de ces localités que les fils électriques tout comme les compteurs et les transformateurs ont été commandés pour reprendre les activités dudit projet.
Ainsi, il a fait un appel au chef d’antenne provincial de la REGIDESO à faire l’identification des transformateurs en pannes ou en faible capacité ainsi que les ménages ayant des compteurs classiques pour être remplacés gratuitement.
Concernant les lamentations du manque de l’eau, il a souligné que le partenaire qui avait abandonné de financer en 2015 le projet de captage de l’eau du lac Tanganyika, pour alimenter les villes de Nyanza-lac et de Rumonge est revenu, tout en espérant que ce projet va d’ici peu redémarrer.
Pour la question de l’argent payé par ceux qui s’approvisionnent sur les robinets publics, le responsable de l’AHAMR a indiqué que les robinets publics sont réservés aux habitants considérés comme démunis, raison pour laquelle ce paiement est illégal et illogique et a de ce fait interpellé l’administration à prendre cette question en main pour arrêter le vol fait à la population tout en invitant l’administration à sensibiliser les propriétaires des embranchements privés pour qu’ils achètent des compteurs, car ces derniers doivent payer, a-t-il martelé, pour que l’argent perçu contribue dans ce service.
Les questions adressées au ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi étaient surtout liées à l’état des lieux du projet d’harmonisation des salaires, à la promesse du chef de l’État aux retraités et au critère d’expérience demandé au niveau d’appels d’offre d’emploi éliminant ainsi les jeunes chercheurs d’emploi. Selon le ministre Rusengwamihigo, le processus d’harmonisation des salaires va bon train et a précisé que le budget nécessaire pour débuter ce projet est déjà prêt. Concernant le salaire promis par le président de la République aux retraités, M. Rusengwamihigo a indiqué que les retraités toucheront une somme restant après le retrait d’indemnités et primes. Sur la question d’ancienneté demandée dans des appels d’offre d’emploi, le ministre de la fonction publique a indiqué que cette question a été posée dans plusieurs provinces et a ajouté que ce critère doit être omis pour donner la chance aux jeunes chômeurs qui ont tant besoin d’emploi.