GITEGA/NGOZI/CANKUZO/BUBANZA/KAYANZA, 6 fév (ABP) – Le Burundi a célébré le lundi 6 février 2023 le 32ème anniversaire la Charte de l’Unité nationale dans toutes les provinces ou les hautes autorités du pays se sont jointes à la population.
En province Gitega, le chef de l’État burundais, M. Evariste Ndayishimiye, s’est joint à la population de Gitega, la capitale politique (centre du pays). Dans cette province, les cérémonies ont rassemblés les hautes autorités du pays dont notamment des parlementaires, des membres du gouvernement, l’ancien chef de l’État, Sylvestre Ntibanyunganya, des hauts cadres de l’armée et de la police, des représentants des confessions religieuses, des hauts cadres du pays, les représentants du Corps diplomatique et d’une population immense du centre urbain de Gitega et ses parages. Elles ont débuté par le dépôt des gerbes de fleurs au monument de l’Unité nationale par le président de la République, suivi par le représentant du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi. Les cérémonies se sont poursuivies au stade Ingoma.
A l’arrivée du président Ndayishimiye, dans cette place, une prière œcuménique a été exécutée respectivement par l’archevêque du diocèse catholique de Gitega, Mgr Bonaventure Nahimana, le représentant de l’église libre méthodiste unie au Burundi et du représentant de l’Islam.
L’allocution de circonstance été prononcée par le chef de l’État. Il a fait savoir que la charte de l’unité nationale rappelle l’engagement des Burundais à enterrer à jamais la hache de guerre pour bâtir une nation dont les composantes vivent en harmonie. Pour le président Ndayishimiye, les citoyens ordinaires ne sont responsables des évènements tragiques qui ont déchiré l’unité des burundais. C’est la classe dirigeante qui en a été responsable pour cause des intérêts égoïstes inassouvis. Aux dirigeants actuels qui seraient animés d’un tel comportement, il a demandé de s’en remettre et à la place, de servir loyalement les intérêts du peuple.
Aux contrevenants, il a indiqué qu’il ne ménagera rien pour les destituer. A la jeunesse, le Président Ndayishimiye a recommandé de ne pas emprunter les chemins jonchés d’embûches de ces faux dirigeants. Quant aux dirigeants de tous les niveaux du pays, le président Ndayishimiye a demandé de s’impliquer activement pour la promotion de l’unité nationale. « Vous devez vous désolidariser de l’injustice, du régionalisme, du clientélisme, de l’ethnisme, etc., a-t-il fait un clin d’œil. « Ces anti-valeurs » minent l’unité des Burundais et conduisent indubitablement à l’effritement de la nation burundaise. Une justice saine est gardienne de l’unité, et a demandé aux responsables de ce secteur d’appliquer la loi, de faire leur cheval de bataille la culture de la justice, pour que règne à jamais l’unité au Burundi. A tous les Burundais, il a demandé le respecter mutuel et le sens patriotique e qui doit se manifester aussi à travers la salubrité des quartiers et des collines. Les responsables des entités administratives responsables du laisser-faire dans ce sens, se verront mis au rencart, de même que toute personne qui se désistera dans l’accomplissement des travaux de développement communautaire.
Auparavant, le gouverneur de la province de Gitega, Venant Manirambona, avait félicité le chef d’État pour avoir réchauffé les relations de coopération du Burundi avec la communauté internationale.
En province Cankuzo, c’est le vice-président de la République, M. Prosper Bazombanza qui s’est joint à la population de cette province Cankuzo dans la célébration de la Charte de l’Unité nationale, a constaté l’ABP sur place. Ces cérémonies ont débuté par le dépôt de gerbe de fleurs au monument de l’unité nationale par le vice-président de la République et se sont ensuite poursuivies au stade Buhumuza.
Dans son mot de circonstance, le vice-président a rappelé que la charte de l’unité nationale, au Burundi, a été signée après des moments difficiles liés à des divisions ethniques et des tueries semées par les colonisateurs. C’est à la suite de l’assassinat du président démocratiquement élu, Melchior Ndadaye en 1993, par des personnes mal intentionnées, qu’a suivie cette signature.
Aujourd’hui, pour sauvegarder cette unité, M. Bazombanza a appelé les leaders au renforcement de la bonne gouvernance pour que les fruits du développement soient bénéfiques pour toute la population.
Il a interpellé la population à appuyer cette unité nationale par la solidarité, et les travaux de développement, d’où, a-t-il souligné, on doit rompre avec la mendicité et l’habitude de fréquentation des ligala, expliquant qu’il est impossible de participer à des travaux de développement communautaire ventre affamée.
Le gouverneur de cette province, M. Boniface Banyiyezako avait au paravent indiqué que la province manque des routes modernes pour se développer. Il a également signalé que des aléas climatiques ont endommagé des champs de cultures d’où les prix des produits de première nécessité ont grimpé sur les marchés. C’est ainsi, qu’il a demandé l’assistance en tôles pour habitants dont les maisons ont été détruites et en semences pour celles dont les champs de cultures ont été abîmés.
En province Ngozi, les cérémonies marquant le 32ème anniversaire de la Charte de l’Unité Nationale se sont déroulées au monument de l’unité situé près du stade de Muremera, en province Ngozi où deux gerbes de fleurs ont été déposées successivement par le président de l’Assemblée Nationale, Gélase Ndabirabe et le gouverneur de province, Emmanuel Ntaconsanze.
Dans son mot d’accueil le gouverneur Ntaconsanze a fait savoir que les habitants de Ngozi ont compris que l’ennemi de l’unité n’est autre que la pauvreté. Il a exhorté la population de Ngozi à mettre en avant les activités de développement.
Dans son discours du jour, le Président de l’Assemblée Nationale du Burundi est revenu sur la place du Tout Puissant dans la mise en place, la gestion et la pérennisation de l’unité nationale. Il a fait savoir que l’unité voulue par les Burundais doit être de l’unité qui se manifeste par l’amour, la sincérité, qui se traduit par des actions complètes et non dans les paroles. L’unité nationale, selon lui se caractérise par la solidarité, l’accès équitable au bien public, les valeurs culturelles burundaises. Il a indiqué que la perturbation de l’unité trouve les racines dans le pouvoir colonial qui a inauguré au Burundi la politique de diviser pour régner afin de piller les richesses du pays.
Il a fait remarquer que la charte de l’unité nationale concerne tous les Burundais sans exception. Les Burundais sont appelés à faire une auto-évaluation des 32 années passées pour vivre effectivement l’unité. Les leaders doivent prendre le devant car, ils constituent le socle et le bouclier de l’unité nationale. Les cérémonies ont connu une forte participation populaire contrairement aux années antérieures.
En province Bubanza, les festivités de la célébration du 32ème anniversaire de l’adoption de la Charte de l’Unité Nationale, ont été rehaussées par la ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, Léocadie Ndacayisaba, a-t-on constaté sur place.
Dans son allocution, la ministre Ndacayisaba a appelé les habitants de la province Bubanza, surtout les différentes autorités et leaders, à servir de bonne référence dans le renforcement de l’Unité qui, selon elle, reste le pilier majeur du développement durable. Elle leur a demandé de bannir toute forme de division et d’être complémentaires, chacun suivant ses talents, pour la lutte contre la pauvreté et l’augmentation de la production. Aux jeunes, elle leur a invité à éviter le désœuvrement et de s’organiser en coopératives d’auto développement dans le but d’abonder dans le sens de l’Etat Responsable et Laborieux.
Quant au gouverneur de la province Bubanza, Cléophas Nizigiyimana, il a souligné que cet anniversaire arrive au moment où l’unité est une réalité dans tous les secteurs et institutions de cette province. Le gouverneur de Bubanza a appelé les habitants sur place à la solidarité et à l’entraide mutuelle, et au renforcement de l’unité jusque dans les ménages. A noter que seuls trois partis politiques ont déposé leurs gerbes de fleurs au monument de l’Unité, à savoir le CNDD-FDD, l’UPRONA et RANAC.
En province Kayanza (nord), les cérémonies de célébration du 32ème anniversaire de l’adoption de la charte de l’Unité Nationale ont débuté par une messe qui a été célébré à la paroisse Christ-Roi sise au chef-lieu de la province Kayanza. Les cérémonies se sont poursuivies au monument de l’Unité où a été déposé des gerbes de fleurs par le gouverneur de province, l’administrateur communal, les représentants de l’appareil judiciaire, des forces de défense et de sécurité ainsi que des formations politiques tel que le CNDD-FDD, l’UPRONA, le FRODEBU, le CNL et le FNL.
Dans son allocution de circonstance, le gouverneur de Kayanza, Rémy Cishahayo, a souligné que le développement n’est possible que si l’unité des burundais est consolidée. Il a ainsi demandé aux habitants de Kayanza de renforcer l’unité et la cohésion sociale et de faire un regard rétrospectif pour ne pas retomber dans les tragédies commises dans le passé. Il s’est réjoui que les habitants de Kayanza se soient débarrassés de tout ce qui les désunissait ce qui, pour lui, se traduit par le fait que les habitants mettent en avant les travaux de développement. Le gouverneur Cishahayo a profité de l’occasion pour recommander à l’administration communale de Kayanza d’inventorier depuis mardi les hôtels, les cabarets et les restaurants ne remplissant pas les conditions d’hygiène et de les fermer dans l’immédiat. Il a également demandé à l’administration communale d’identifier les maisons et les kiosques appartenant à la commune afin de se rassurer que les locataires ont des contrats avec l’administration et de chasser les commissionnaires. Il a exigé la fermeture immédiate des cabarets implantés au marché de bétail de Gatwaro. Il n’a pas manqué de s’inscrire en faux contre la recrudescence des cas de divorce et en a profité pour demander à tout à chacun de tout faire pour stopper ce phénomène qui n’épargne même pas les fonctionnaires de l’Etat.