BUJUMBURA, 14 mars (ABP) – Le ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre, en partenariat avec le système des Nations Unis au Burundi, a organisé le lundi 13 mars 2023 à Bujumbura, un atelier de deux jours sur le renforcement des capacités pour la rédaction du rapport périodique du Burundi de mise en application de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
L’assistante du ministre ayant les droits de la personne humaine dans ses attributions, Mme Tantine Ncutinamagara a précisé que la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale est faite par un groupe d’experts indépendants chargés de surveiller l’application de la convention par les Etats parties, et ces derniers sont tenus de soumettre régulièrement des rapports audit comité sur la manière dont ces droits sont appliqués.
Elle a également indiqué que les Etats parties doivent aussi soumettre leurs rapports initialement un an après leur adhésion à la convention, puis tous les deux ans, tout en signalant que le comité à son tour, doit aussi examiner chaque rapport et adresser ses conclusions et recommandations à l’Etat partie sous forme de d’observation finale.
C’est dans cette optique que le gouvernement du Burundi a mis en place un comité permanent de rédaction des rapports et de suivi des recommandations des mécanismes internationaux, qui contribue à la mise en œuvre des instruments internationaux auxquels le pays fait partie, a-t-elle souligné, ajoutant que cet atelier consistera à appuyer le Burundi dans le processus d’élaboration du rapport périodique à l’intention du comité pour l’élimination de la discrimination raciale. Il sera aussi l’occasion d’échanger sur l’état de coopération du Burundi avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme, du point de vue de la ratification des traités, de la soumission des rapports, de la production des documents de compilation des recommandations et du plan de la mise en œuvre de ces recommandations, a-t-elle signalé.
Mme Ncutinamagara a ainsi remercié sincèrement le PNUD pour son appui technique et financier, pour la promotion des droits humains et pour son engagement qui s’observe à travers des réformes importantes dans les secteurs variés de la vie du pays, afin d’être en adéquation avec les instruments internationaux de protection des droits de l’homme.
Quant au conseiller principal du bureau de coordination des Nations Unies au Burundi, M. Bamazi Kassi Tchaa, la rédaction des rapports destinés aux organes des traités, est une activité hautement stratégique permettant de créer les conditions pour la réalisation des droits de la population burundaise. Elle offre des outils nécessaires pour établir les politiques, les stratégies et le programme dont leur mise en œuvre améliore la jouissance et l’exercice des droits de l’homme. M. Bamazi a pu aussi annoncer que la collecte des informations et l’analyse des données qui précèdent l’élaboration des rapports, le dialogue interactif avec des experts sont des occasions d’approfondir la compréhension des défis auxquels le pays est confronté et d’identifier les solutions adéquates à l’effectivité des droits de l’homme.
Selon M. Bamazi, l’importance de cette activité est qu’elle aboutisse à la finalisation de projet des rapports destinés au comité pour l’élimination de la discrimination raciale, vingt-six ans depuis le dernier rapport au Burundi que le comité a examiné en 1997. Il a souligné également que le haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui est le département des Nations Unies ayant le leadership sur la question des droits de l’homme au niveau mondial, appelle les Etats et toutes les parties prenantes nationales et internationales, à s’engager activement dans les activités commémoratives afin de replacer les valeurs et le principe de la déclaration universelle des droits de l’homme au cœur de la recherche de solutions aux souffrances actuelles et futures de l’humanité.
Il a réitéré ses vifs remerciements aux autorités du Burundi pour le climat de paix et de sécurité favorable à la coopération entre les deux parties et a promis au Gouvernement, une disponibilité entière du système des Nations Unies à collaborer pour toutes initiatives tendant à renforcer les acquis et les progrès du Burundi en matière des droits de l’homme.