RUYIGI, 30 sept (ABP) – La population de Ruyigi est appelée combattre la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Paradoxalement, ces dernières font la discrimination entre- elles, au lieu de rester unies et participer ensemble dans le développement du pays.
L’appel a été lancé, la semaine dernière, par le directeur de la province sanitaire de Ruyigi, Dr Léopold Ndikuriyo après un atelier de proclamation des résultats d’une enquête de la CNLS portant sur la discrimination et la stigmatisation des PVVIH dans les différentes provinces du pays.
Selon les résultats de cette enquête, la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH en province Ruyigi, restent d’actualité. Le Dr Ndikuriyo a fait savoir que le rapport parle de 44% de stigmatisation externe c’est-à-dire de la discrimination des personnes vivant avec le VIH-Sida par des personnes non infectées par le virus. Cette enquête montre en outre que 60% de stigmatisation est interne, ce qui signifie que l’auto discrimination entre les personnes infectées est la plus grande par rapport à la discrimination externe.
Ce médecin souligne, par ailleurs, que les PVVIH qui respectent et suivent les conseils du personnel soignant dans la prises des médicaments anti rétroviraux et d’autres conseils de bonne conduite sont capables de participer dans le développement de leurs familles, de leurs localités respectives et même de toute la nation. Il a par ailleurs fait noter que les PVVIH existent dans tous les domaines de la vie du pays à savoir l’enseignement, la santé, les organes de sécurité pour ne citer que ceux-là.
Certaines personnes d’entre les PVVIH qui se sont entretenues avec l’ABP ont signalé que des cas de discrimination dans les ménages entre les voisins sont fréquents car, une ancienne mentalité persiste comme quoi, les gens infectées au VIH sont celles qui pratiquent le multi partenariat et le vagabondage sexuel.
Le vice-président de la collective provinciale des associations des personnes infectées au VIH, Ernest Musafiri s’insurge contre ce dénigrement et a fait remarquer que le VIH est une maladie comme tant d’autres. Il a fait par ailleurs savoir que les malades du diabète, et d’autres maladies incurables sont mieux tolérés dans la société plus que les porteurs du VIH et plaide pour qu’il y ait un changement de mentalité pour plus de liberté et de respect des gens infectés au VIH.