BUJUMBURA, 9 août (ABP) – Le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, M. Audace Niyonzima, a affirmé mardi le 8 août 2023, que l’agriculture a été mise à l’honneur, lors de l’élaboration du Budget général de l’Etat pour l’exercice 2023-2024. Il répondait aux questions des administratifs provinciaux et communaux des provinces Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et de la Mairie de Bujumbura, en rapport avec le contenu de la loi budgétaire 2023-2024. Il les avait réunis, dans le cadre de la vulgarisation du contenu de la présente loi. Ces derniers ont exprimé leurs préoccupations par rapport au travail des agronomes qui n’ont pas les moyens de se rendre sur terrain afin d’offrir leurs services aux agriculteurs.
Le ministre Niyonzima, a répondu que tous les besoins ne pouvaient pas être tenus en considération durant une seule année budgétaire. Pour le cas des agronomes, ces moyens leur seront fournis selon la disponibilité des moyens.
S’agissant des projets mis en avant durant l’année budgétaire en cours, au niveau agricole, il a entre autres signalé le projet d’implantation des agropoles avec quelque 1.500 hectares qui seront aménagés ; la construction d’un centre naisseur et de production des lapins ; l’emploi d’agronomes partout dans le pays et la subvention des engrais.
Concernant la construction du barrage Kajeke prévue durant cet exercice budgétaire, certains administratifs ont suggéré plutôt de faire appel au constructeur qui n’a pas pu honorer son engagement durant la 1ère tranche des travaux. Le ministre Niyonzima a expliqué que le barrage constitue une urgence pour alimenter les 1.500 hectares de la plaine de l’Imbo, qui seront exploitables durant toute l’année, dans le cadre des agropoles. Du reste la justice continuera de s’occuper de ce dossier, selon lui.
Face aux inquiétudes exprimées, en rapport avec les recettes fiscales qui ne sont pas les mêmes dans toutes les communes, ce qui fait que les communes ne sont pas au même niveau de développement, le ministre a expliqué que tous les projets de développement des infrastructures; projets agricoles ou autres ne sont pas des projets communaux mais du gouvernement. Les communes ne pourraient pas avoir à leur disposition les moyens nécessaires de les exécuter. Il a tranquillisé en faisant savoir qu’en pareil cas ; les décisions pour la réalisation de ces projets et du ressort du gouvernement. A ce propos, il a informé que la loi budgétaire en vigueur prévoit une enveloppe de quelque 87 milliards de Fbu pour le soutien des communes. Cette rubrique est stipulée dans le contenu de la nouvelle loi comme « Appui aux projets de développement de coopératives collinaires ». Les recettes communales prévues sont inférieures à ¼ de cette enveloppe, selon M. Niyonzima.
L’aménagement de la rivière Rusizi, la construction des infrastructures appropriées des chefs-lieux des zones à responsabilités étendues dans le cadre du nouveau découpage administratif ; ont été évoqués. Au Ministre en charge des finances, il a été demandé si les 2 projets ont été pris en compte dans la nouvelle loi. Concernant l’aménagement de la Rusizi, M. Niyonzima a répondu que cette ligne ne figure pas dans la présente loi. Des études préliminaires ne sont pas disponibles, ni la provenance du budget, a-t-il indiqué. Concernant la construction des infrastructures des chefs-lieux des zones, il a répondu que la présente loi prévoit la construction d’infrastructures pour quelque 40 zones.