BUJUMBURA, 7 mai (ABP) – La signature solennelle des accords de coopération entre le gouvernement du Burundi représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, M. Albert Shingiro et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), représenté par le président de la commission M. Gilberto Dapiedad Verissimo, a eu lieu dans l’après-midi du 6 mai 2024 à Bujumbura.
Dans son allocution, M. Verissimo a fait savoir que cette signature de l’accord des sièges permettant au Burundi à abriter des centres régionaux de gestion des ressources en eau et l’accord des sièges lui permettant à abriter la cour des comptes de la CEEAC, marque un moment important pour le Burundi dans le cadre de la CEEAC. A cet effet, on a décidé de mettre en place trois institutions à savoir les parlements communautaires, la cour des comptes et la cour de justice.
Quant au ministre Shingiro, la signature des accords de coopération entre le Burundi et la CEEAC qui serviront de cadre légal du fonctionnement de la représentation de la CEEAC au Burundi, vient de formaliser ce qui avait déjà existé. Il a fait savoir que le Burundi attache une grande importance aux missions de la CEEAC. Il a signalé que le Burundi réaffirme sa détermination à contribuer à l’atteinte des objectifs visés par la réforme institutionnelle de la communauté. L’Afrique centrale est connue pour avoir un bon climat et des richesses naturelles abondantes, d’où il a plaidé de se mettre ensemble pour protéger l’écosystème tout en assurant les besoins de cette génération future à travers une gestion rationnelle des ressources en eau et autres ressources naturelles dont regorgent la région.
Pour le gouvernement du Burundi, M. Shingiro a précisé que les valeurs de l’eau sont au-delà de sa valeur économique du point de vue des droits humains et englobe des dimensions sociales, culturelles et environnementales. Ces dimensions nécessitent une attention particulière lorsque nous pensons à la sante publique, en examinant la relation profonde entre l’eau, la nature et la terre nourricière. C’est de cette philosophie que le gouvernement du Burundi contribue à la gouvernance régionale, continentale globale, en vue de mettre en œuvre à l’atteinte de l’objectif de l’union africaine de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent africain.
D’après lui, la bonne gestion du centre régional de gestion de ressources en eau contribuera également à la vision africaine de l’eau libérée comme, une Afrique où les ressources en eau sont utilisées et gérées de manière équitable et durable aux fins du développement socio-économique, pour la coopération régionale et de la protection de l’environnement.
M. Shingiro a, en outre, fait remarquer qu’au moment où le monde est confronté aux effets du changement climatiques, le Burundi est engagé à porter son soutien à la commission de la CEEAC dans la mise en œuvre de ces politiques, faisant de la CEEAC une communauté économique régionale de référence en matière de protection de l’environnement et ses implications.
Pour réduire la pauvreté et la croissance économique dans l’espace de la communauté, il faut mettre en place une gestion intégrée des ressources en eau qui permettent d’améliorer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. De plus, la mise en valeur des ressources en eau a des effets économiques tout en respectant les autres fonctions de l’eau, notamment les fonctions environnementales et en se prémunissant les éventuels effets nuisibles, a-t-il fait savoir.
Concernant les consultations d’abriter le siège de la cour des comptes communautaires ayant participé activement au processus de la réforme de la communauté dès ce lancement jusqu’à l’aboutissement, M. Shingiro a souligné que le Burundi réaffirme encore une fois une détermination à faire de son mieux dans l’opérationnalisation de cette institution pour une Afrique centrale stable, prospère, solidaire, économiquement et politiquement unie.
M. Shingiro a remercié le président de la commission de la CEEAC pour son leadership et son personnel pour le dévouement au travail, réitérant le soutien et l’accompagnement du Burundi dans l’accomplissement de sa mission. Souhaitant travailler avec sa commission pour rendre opérationnel le centre régional de gestion de ressources en eau de l’Afrique centrale et la cour des comptes communautaire dans l’intérêt du peuple burundais.