BUJUMBURA, 14 mai (ABP)- Sous le haut patronage du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, le consortium ADISCO, CAPAD, CSA et BD, en partenariat avec l’ISABU et la FAO ont organisé, la semaine dernière, un atelier de clôture et de présentation des réalisations du projet TIN, qui avait été mis sur pied pour soutenir l’adoption et la mise en œuvre des pratiques agricoles durables restaurant et améliorant la fertilité des sols.
Dans son allocution, l’assistant du ministre chargé l’environnement dans ses attributions, M. Emmanuel Ndorimana a précisé que ce projet a duré 5ans, et a appuyé quelques agriculteurs familiaux dont 45% des femmes et 32% d’hommes dans les communes d’intervention.
Le projet TIN a participé également à la restauration et à l’amélioration de la fertilité des sols, dans 28 communes réparties sur cinq provinces à savoir Karusi, Kayanza, Ngozi, Ruyigi et Cankuzo.
Il a été construit sur l’expérimentation et la promotion de pratiques agro-écologiques améliorées et adaptées aux difficultés expérimentées par les agriculteurs en matière de gestion de la fertilité de leurs sols et s’est appuyé sur les savoir-faire de ces derniers avec la collaboration de la recherche, a-t-il ajouté.
Concernant l’amélioration de l’agriculture et l’élevage, il a fait savoir que le Gouvernement du Burundi en collaboration avec ses partenaires au développement s’est engagé à tout mettre en œuvre, pour restaurer et améliorer la fertilité des sols et la lutte contre l’érosion, en s’appuyant sur le Programme National de Subvention des Engrais au Burundi (PNSEB), qui permet aux agriculteurs d’acquérir les fertilisants organo-minéraux à un prix réduit.
Selon le secrétaire général du programme d’Appui au développement intégral et la solidarité sur les collines (ADISCO), M. Ruber Bukobero avec le projet TIN, on a mené des activités dans ces cinq provinces d’intervention sur deux volets à savoir le volet renforcement intensif des capacités des producteurs dans le domaine de l’amélioration de la fertilité des sols et le volet formation des agriculteurs en matière de traçage des courbes de niveau pour protéger l’environnement.
Ce projet a mis à la disposition de la communauté des animaux (chèvres et les porcs) pour augmenter le fumier ainsi que les boucs pour la multiplication de la race locale, a-t-il mentionné, ajoutant qu’à travers le cash transfert, ledit projet a mis également à la disposition des communautés un grand montant d’argent pour bien démarrer leurs projets.
Le chargé du programme développement rural et nutrition pour la délégation européenne au Burundi, M. Jean Marie Bidaha, a, à son tour, annoncé que la motivation de ce projet TIN a été due au fait que, avant tout, les bailleurs étaient concentrés sur la vulgarisation des engrais minéraux. Mais, grâce à une étude faite par les chercheurs de l’Institut des sciences agronomiques au Burundi (ISABU), il a été démontré qu’il y a un besoin de combiner d’autres pratiques culturales notamment l’agri-écologie et la production de la fumure organique, afin de réduire les effets liés à l’acidité du sol, a-t-il indiqué.
Malgré les défis remarqués pour traîner des réalisations de ce projet, M. Bukobero a fait savoir que l’Union européenne qui a financé le projet TIN, reste auprès de la population burundaise et continuera à appuyer les agriculteurs, afin d’atteindre la vision nationale.