NGOZI, 6 juin (ABP) – Le gouverneur de la province Ngozi, Désiré Minani déplore que le circuit de commercialisation du lait échappe à l’administration et ne respecte pas les normes. Cela a des conséquences sur la qualité du lait consommé, mais aussi sur les éleveurs.
En effet la collecte de lait devrait se faire directement depuis l’éleveur jusqu’au Centre de collecte qui se chargerait de sa distribution aux commerçants.
Mais, le constat est que les choses vont dans le sens inverse où ce sont les opérateurs économiques qui vont directement prendre du lait chez l’éleveur à l’aide des moyens de transport rudimentaires. Les centres de collecte du lait qui disposent des moyens techniques et logistiques nécessaires de transport et de conservation du lait, se voient éliminés du circuit normal qui, selon le gouverneur Minani, devrait commencer par l’éleveur, puis le centre de collecte et enfin le commerçant.
Outre l’éleveur qui voit le prix d’achat imposé et diminué, il y a aussi l’administration qui ne perçoit plus les revenus imposés sur le lait, étant donné que ces commerçants opèrent en clandestinité.
Le gouverneur de la province Ngozi dit avoir déjà contacté le ministre en charge de l’élevage pour que ce dernier rende public une ordonnance en la matière, en vue de corriger la situation qu’il qualifie de problématique.
Signalons que la province Ngozi produit une grande quantité de lait suite à la politique de repeuplement du cheptel. Des projets du gouvernement dont PRODEFI, PRODEMA etc…, et des ONGs ont distribué beaucoup de bovins dans les ménages.
La production laitière de la province va au-delà de la capacité de consommation où une grande quantité est vendue dans les villes de Bujumbura et Rumonge.