BUJUMBURA, 11 juin (ABP) – Les jeunes ne sont pas suffisamment informés ou sont peu informés sur la Santé sexuelle et reproductive (SSR), ce qui augmente les effectifs des cas de grossesses non désirées dans les écoles, a-t-on indiqué lors d’un atelier de deux jours sur la SSR tenu à Ijenda.
Selon les élèves et encadreurs des Clubs de santé (CDS) participants audit atelier, les centres de santé amis des jeunes sont moins fréquentés. Au moment où certains élèves doutent de la confidentialité du personnel soignant, d’autres sont éloignés des écoles, et d’autres encore disent ignorer les CDS amis des jeunes et les enseignements qui y sont dispensés.
Le Directeur provincial de l’Education (DPE) à Bujumbura (ouest du Burundi), M. Raphaël Ciza, a fait savoir que les cas de grossesses ont augmenté cette année. 80 cas ont été enregistrés l’année dernière, a-t-il dit, précisant que pour cette année scolaire 2023-2024, la Direction provinciale de l’Enseignement a relevé 95 cas au cours des 1er et second trimestres. Il craint que ces cas n’augmentent avec le 3ème trimestre.
Les communes qui enregistrent beaucoup de cas sont celles de Mutimbuzi et Kanyosha. Quant à la commune Mukike, elle vient en dernier lieu avec zéro cas de grossesse au cours de l’année passée et 4 cas pour cette année.
Le DPE Ciza, qui craint que tous les cas ne soient pas rapportés, exhorte les parents, les paires éducateurs et les encadreurs de santé à parler à leurs élèves et enfants de la SSR, sans tabou, pour prévenir les grossesses non désirées.
Cet atelier a été organisé par l’ONG locale Twitezimbere, à travers son projet Multi-acteurs pour la planification familiale (PF) au Burundi, précise-t-on.