BUJUMBURA, 12 juin (ABP) – Le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, en collaboration avec le ministère des Affaires de la Communauté Est-africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, à travers le Programme d’Autonomisation Economique et d’Emploi des Jeunes (PAEEJ), organise du 9 au 16 juin 2024 à Bujumbura, les activités de la foire Made in Burundi, édition 2024, sous le thème « œuvrons pour des produits de bonne qualité, diversifiées et compétitifs, contribuant à la réalisation de la vision nationale du Burundi, pays émergent en 2040 et développés en 2060 », a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot d’ouverture, le vice-président de la République du Burundi, M. Prosper Banzombaza a indiqué que le concept « Foire Made in Burundi » trouve tout son sens et toute son adéquation par rapport à la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060 ».
En outre, a-t-il ajouté, pour atteindre cette vision, il faut la transformation structurelle du paysage économique et institutionnel du Burundi, en améliorant les performances dans tous les domaines d’activités de la vie nationale.
M. Bazombanza a signalé que le succès de la mise en œuvre de la vision du gouvernement nécessite aussi une amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits transformés, en vue de satisfaire le marché local et répondre aux besoins de la sous-région, du continent africain et d’un peu partout dans le monde.
A cet effet, il a interpellé les industriels burundais à s’inscrire activement dans la logique de la compétition et l’innovation, en proposant aux consommateurs locaux et étrangers des produits de très bonne qualité, diversifiés et à forte valeur ajoutée, dans l’objectif d’augmenter leurs exportations et équilibrer leur balance commerciale.
Il a en outre déclaré que le gouvernement burundais, de sa part, a déjà entrepris plusieurs initiatives en vue d’établir un environnement favorable aux exportations. Parmi ces initiatives, il a évoqué notamment le renforcement des capacités opérationnelles du Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité (BBN), le projet du chemin de fer Uvira-Musigati-Gitega-Kindu qui est un paramètre important pour booster les échanges commerciaux existants entre le Burundi et les autres pays, le projet de mise en œuvre d’une Zone Economique Spéciale ainsi que l’accroissement des investissements dans le secteur de l’énergie pour faire face au déficit énergétique.
A cette occasion, le vice-président de la république du Burundi a également signalé que les secteurs publics et privés ainsi que les partenaires au développement doivent jouer, chacun en ce qui lui concerne, un rôle primordial tel que stipulé dans la stratégie de mise en œuvre de la politique nationale d’industrialisation du Burundi.
Ceci doit être accompagné par l’amélioration de la qualité dans tous les domaines d’activités économiques par le développement des compétences du personnel, l’utilisation des nouvelles technologies, des machines et équipements modernes et le renforcement des capacités dans tout le processus de production.
De sa part, le ministre en charge du commerce, Mme Marie Chantal Nijimbere a fait savoir que cette foire est une magnifique activité pour mettre en lumière la diversité et la qualité des productions industrielles burundaises.
Elle a annoncé quelques avantages tirés dans le secteur industriel à savoir la valorisation de la matière première locale, la création de l’emploi, le droit d’entrer en compétition sur les marchés locaux, régionaux et internationaux, l’entrée des devises grâce à l’exploitation des produits manufacturiers, l’amélioration d’un niveau social et l’augmentation de la contribution du secteur industriel au PIB. Elle a invité tous les entrepreneurs burundais à mettre en œuvre les stratégies et les programmes de la politique nationale d’industrialisation du pays, son intégration tant régionale que continentale.
Prenant la parole à son tour, le ministre en charge de la jeunesse, Gervais Abayeho a signalé que cette activité accouche l’esprit entrepreneurial chez les jeunes burundais en général et particulièrement chez les jeunes engagés dans le dynamisme de l’autonomisation économique, aspect important pour cheminer vers le bien-être et l’émergence du pays. Il a rappelé que le gouvernement du Burundi a fait de la jeunesse burundaise une priorité. Cette priorisation est témoignée par les grandes initiatives entreprises en faveur de cette catégorie de la population. En guise d’illustration, il a cité entre autres la mise en place de la Banque d’Investissement pour les Jeunes (BIJE), la Banque d’Investissement pour le Développement des Femmes (BIDF), le renforcement des capacités des jeunes à travers tout le pays, en techniques agropastorale et d’irrigation.