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Pour que la mise œuvre d’une vision soit une réalité, il faudra mettre en place les priorités budgétaires par rapport aux besoins actuels de la population burundaise

ByAdministrateur

Juil 3, 2024

BUJUMBURA, 27 juin (ABP) – La priorisation budgétaire est d’une importance capitale, a indiqué vendredi le 21 juin le consultant Anatole Iradukunda, lors d’un atelier d’échanges organisé par l’organisation Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (PARCEM) sur le processus et les priorités budgétaires pour l’exercice budgétaire 2024-2025.

Dans sa présentation, M. Iradukunda a fait savoir que la préparation du projet de loi portant fixation du budget général de la République du Burundi s’inscrit dans le cadre de la poursuite des réformes des finances publiques engagées par le gouvernement, à travers la consolidation et l’assainissement des finances publiques. Il a aussi signifié que le projet du budget 2024-2025 a été préparé au moment où le niveau général des prix a gardé la tendance haussière. L’inflation annuelle, a-t-il dit, s’est établie en moyenne à 27,1% en 2023 alors qu’elle était de 18,9% en 2022. Il demande ainsi de faire une bonne planification qui conduit à la détermination des priorités gouvernementales répondant aux besoins ultimes de la population.

Dans le cadre d’une gestion efficace et efficiente des dépenses publiques pour l’exercice budgétaire 2024-2025 alignée à la vision, les nouvelles mesures ont été introduites, partant de cinq piliers par rapport à la vision Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060 fondée sur l’engagement de l’Etat, l’efficacité économique, l’équité sociale, l’écologie, le patrimoine durable et le partenariat fructueux, a-t-il signalé. Il a fait remarquer que le projet de budget a donné des priorités budgétaires, entre autres, le renforcement de l’autosuffisance alimentaire par la mise en place des centres agropoles, la mise en commun des terres cultivables et le programme des subventions des fertilisants et des semences améliorées, la diversification des exportations à travers la promotion des entreprises agro-industrielles et commerciales, le développement des secteurs de l’énergie, des mines et de l’artisanat, la construction et l’entretien des infrastructures d’appui à la production.

D’après le consultant Iradukunda, il faudra améliorer l’accès aux services sociaux de base et la protection sociale par la poursuite des programmes de protection de l’environnement et de l’aménagement du territoire, le renforcement  de la transparence budgétaire et de la bonne gouvernance, ainsi que la décentralisation des services publics, le développement de partenariat régional et international, la modernisation de la gestion des finances publiques, la poursuite de la politique fiscale incitative pour l’investissement dans les secteurs porteurs de croissance, le resserrement de la politique monétaire et la libéralisation de la politique de change.

M. Iradukunda a rappelé que le Burundi a besoin de beaucoup d’efforts pour que la vision 2040-2060 soit réalisable. Il propose l’implication de toute la population pour qu’elle apporte sa contribution en vue de déterminer les priorités budgétaires dans différents secteurs du pays.