BUJUMBURA, 24 juil (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Ir Diomède Ndayirukiye a procédé mardi le 23 juillet 2024, à l’ouverture d’un atelier national de validation du Programme Pays pour la période 2024-2027, a constaté l’ABP sur place.
Ir Ndayirukiye a fait savoir que ce programme national est fortement axé sur les priorités d’adaptation du pays et sur les programmes du secteur public, en raison de l’absence pour l’instant d’une entité nationale d’accès direct. Il a cité trois domaines de résultats sélectionnés pour ce programme national dont l’intensification de l’agriculture résiliente au changement climatique et à faible émission de carbone, les écosystèmes résilients et l’accélération de l’adoption des énergies renouvelables dans les pays en développement.
Par ailleurs, il a annoncé que le Burundi attendait beaucoup de ce programme pays et c’est pour cette raison que le ministère ayant de l’environnement dans ses attributions avait pris des dispositions pour que les résultats du projet puissent être pleinement atteints et dont les principaux sont notamment des cadres nationaux formés sur la mobilisation des financements du Fonds vert pour le climat et un programme Pays actualisé.
Ainsi, il a déclaré que le Burundi aura besoin d’une forte mobilisation de ses ressources intérieures mais également d’un appui important de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour que le développement souhaité soit un développement résilient aux effets néfastes du changement climatique conformément à sa vision énoncée dans sa politique nationale sur le changement climatique et décliné comme suit « Un Etat qui promeut un développement résilient aux effets néfastes du changement climatique».
Selon lui, le gouvernement est déterminé à faire du Burundi « Pays émergent 2040 et développé en 2060, dans un contexte marqué par le changement climatique et son cortège d’effets néfastes tels que l’accélération de la dégradation des sols et la baisse de la production agricole, des inondations occasionnant des pertes de récoltes, la destruction des infrastructures et la prolifération des maladies des cultures.
Pour sa part, le représentant de la FAO au Burundi, M. Dademanao Pissang Tchangai a fait remarquer que les risques liés au climat sont l’un des facteurs aggravant la pauvreté rurale et comme l’un des défis du développement durable et de la résilience de la population. Sur ce, la stratégie de la FAO pour la gestion des risques climatiques met l’accent sur l’adaptation et l’atténuation dans les secteurs agricoles et plaide pour une meilleure intégration des synergies entre les deux pour assurer une gestion durable des risques.
D’après lui, la FAO soutient le Burundi dans ses efforts en offrant des conseils techniques, des données et des outils pour la prise de décisions fondé sur les données actuelles et la mise en œuvre des mesures d’adaptation et d’amélioration de la résilience qui contribuent à l’atteinte de quatre améliorations à savoir la meilleure production, la meilleure nutrition, la meilleur environnement et la meilleure vie.
Le représentant de la FAO a, à cet effet, signalé que le programme pays est le document national qui donne au Burundi l’accès aux financements climatiques par la voie du Fonds Vert pour le climat qui vise à permettre la prise en main par les pays et leur accès à ce Fonds. En plus, ce programme aide également les pays à élaborer une proposition de projets bancables selon les directives du Fonds vert pour le climat et les priorités nationales éligibles pour le financement climatique.
D’après lui, la validation de ce programme pourra être sensiblement amélioré et par conséquent la résilience des communautés face aux effets du changement climatique, permettant ainsi au Burundi de réaliser sa noble vision d’être un pays émergent dans moins de deux décennies. La FAO ne ménagera aucun effort pour assurer un appui technique nécessaire pour que les résultats attendus soient atteints, a-t-il rassuré.
A l’issu des échanges, les participants ont validé ce programme pour que le Burundi puisse contribuer à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre à la base du réchauffement de notre planète et renforcer la résilience de la communauté burundaise face aux effets néfastes du changement climatique.