BUJUMBURA, 26 juil (ABP) – Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Lydwine Baradahana, a sorti jeudi le 25 juillet une déclaration pour annoncer la présence des cas de Variole du singe (Mpox) au Burundi.
Dans cette déclaration, Dr Baradahana a rappelé qu’en date du 18 juillet 2024, le ministère en charge de la Santé publique a annoncé que les examens sur des prélèvements faits sur 5 cas suspects de variole du Singe et que les résultats du laboratoire national de référence de l’Institut national de santé publique (INSP) étaient revenus négatifs. Ceci a été confirmé par le laboratoire spécialisé dans la recherche des maladies virales (UVRI) en Ouganda.
En date du 22 juillet 2024, trois nouvelles alertes de cas suspects au Mpox provenant du Centre hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK), de l’Hôpital militaire de Kamenge (HMK) et du district sanitaire Isare, se traduisant cliniquement par une fièvre, des douleurs articulaires et une éruption cutanée généralisée ont été rapportées.
L’équipe multidisciplinaire, composée des membres du Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP), du Laboratoire national de référence de l’INSP et de l’OMS, s’est vite déployée sur terrain pour mener une investigation et faire des prélèvements.
Après analyse par le Laboratoire national de référence de l’INSP, les 3 échantillons se sont révélés positifs au virus de Monkeypox ou Variole du singe.
Le ministre Baradahana n’a pas oublié de mentionner que la Variole du singe est une maladie qui touche à la fois les animaux et les humains. Elle se manifeste par la fièvre, des céphalées, le mal de gorge, la fatigue, une augmentation du volume des ganglions, des douleurs musculaires ou encore une éruption cutanée généralisée.
Des complications pulmonaires, oculaires, digestives et cérébrales peuvent survenir. Ladite pathologie est hautement contagieuse et peut entraîner la mort si la prise en charge est amorcée tardivement.
Selon le ministre en charge de la Santé publique, les principaux modes de transmission se font à travers toute forme de contact corporel avec une personne infectée ou les objets ayant été en contact avec le malade ou les sécrétions du malade ou de l’animal infecté. Elle se transmet aussi à travers des gouttelettes respiratoires ou aérosols à faible portée.
Pour se protéger de cette maladie, Mme Baradahana recommande à la population burundaise d’observer les mesures préventives. Il faut se laver régulièrement et correctement les mains à l’eau propre et au savon, en utilisant une solution hydro alcoolique. Il faut éviter le contact avec toute personne présentant les signes de cette maladie.
Le ministre en charge de la Santé publique rassure la population burundaise, précisant que toutes les dispositions sont prises pour faire face à cette maladie. Les trois cas sont en train d’être pris en charge dans les structures de santé et évoluent bien, signale-t-elle, ajoutant que les cas contacts sont déjà listés et que leur suivi est en cours.
A travers sa déclaration, elle a exhorté la population à faire recours aux services de santé les plus proches, devant tout cas suspect. Elle a profité de cette occasion pour remercier les prestataires des soins de santé pour leur professionnalisme et les partenaires au développement du Burundi pour les appuis constants dans la riposte à cette maladie.