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L’ONPGH demande au secrétaire général des Nations Unies de reconnaître que les crimes de masse contre des Hutus en 1972-1973 étaient un génocide

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Déc 12, 2024
Le président de l'ONPGH, Jean de Dieu Mutabazi

BUJUMBURA, 11 déc (ABP) – A l’occasion de la célébration du 76ème anniversaire de la convention des Nations Unies pour la prévention et la répression des crimes de génocide, l’Observatoire National pour la prévention et l’éradication du génocide des crimes de guerre et autres crimes contre l’humanité (ONPGH), a sortie mercredi le 11 décembre 2024 à Bujumbura, une déclaration y relative.

Dans cette déclaration, le président de l’ONPGH, Jean de Dieu Mutabazi a, d’abord, rappelé que le génocide est un crime contre l’humanité tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, racial, ethnique ou même religieux.

Selon lui, le génocide est la forme la plus extrême du crime de guerre et du crime contre l’humanité.

Depuis 1948, a-t-il dit, les Nations Unies ont adopté une convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Ladite déclaration précise qu’en tenant compte que depuis le 20 décembre 2021, sur base du rapport de la commission vérité réconciliation (CVR), le parlement de la République du Burundi a déclaré, dans sa résolution que les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre de la période de 1972-1973 était un génocide des Bahutu du Burundi.

La déclaration rappelle que ce génocide perpétré contre les Bahutu du Burundi en 1972-1973 sous la 1ère République, s’est poursuivi à la deuxième République par la discrimination ethnique en défaveur des Bahutus, dans les écoles sous le système u/i, le u désignant les Hutus, le i désignant les étudiants Tutsi.  Tenant aussi compte que le 10 octobre 2024, lors de la séance plénière sur les crimes contre l’humanité à l’endroit des populations civiles, l’ambassadeur représentant le Burundi aux Nations Unies a appelé solennellement à la reconnaissance internationale du génocide le plus sanglant contre les Bahutu du Burundi en 1972-1973.

Pour toutes ces raisons, l’ONPGH réitère encore une fois sa position que le crime contre l’humanité de 1972-1973, contre les Hutus du Burundi était un génocide.  Ledit observatoire a profité de cette occasion pour rendre hommage à toutes les victimes de génocide de 1972-1973 ainsi qu’à leurs proches, et a demandé que le 29 avril, soit une journée de mémoire pour que les veuves, les orphelins et les survivants retrouvent leur entière dignité.

L’ONPGH a demandé au secrétaire général des Nations Unies d’accorder une suite favorable à la requête de la diplomatie burundaise et reconnaître que crimes de masse perpétrés contre les Hutus en 1972-1973 étaient un génocide des Hutus du Burundi.

Selon la même déclaration, l’ONPGH constate qu’aujourd’hui sur terrain, aucune menace de crime d’atrocité de masse  ne pèse plus sur le Burundi depuis une vingtaine d’années.  Cet observatoire se réjouit encore que tous les acteurs du gouvernement, du parlement et de la magistrature ainsi que les acteurs politiques, religieux et de la société civile travaillent tous en synergie pour la consolidation de la stabilité du pays, de la consolidation de la paix civile et sociale, et le renforcement de la cohésion sociale.

Il est à signaler que le Burundi a adhéré à la convention des Nations Unies pour la prévention et la répression des crimes de génocide il y a 28 ans. Depuis 2003, il a adopté une loi qui porte répression du crime de génocide et qu’il a mis en place l’ONPGH, qui travaille en synergie avec les autres institutions de la République, ainsi que les pays membres de la conférence internationale des pays des grands lacs (CIRGL).