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Présentation du rapport d’analyse des rapports de performance et d’exécution budgétaire pour le deuxième, troisième et quatrième trimestre, exercice 2023/2024

ByAdministrateur

Jan 31, 2025
Le president de l'Assemblée Nationale

BUJUMBURA, 24 jan 25 (ABP) – Le ministre des Finances, du budget et de la planification économique, Nestor Ntahontuye a présenté mercredi le 23 janvier 2025, à l’Assemblée nationale le rapport d’analyse des rapports de performance et d’exécution budgétaire pour le deuxième, troisième et quatrième trimestre de l’exercice 2023/2024.

Dans son exposé, le ministre Ntahontuye a souligné que ce rapport a été élaboré en quatre points principaux : les observations générales sur les trois rapports trimestriels, le niveau de réalisation des recettes, le niveau d’exécution des dépenses et l’analyse de la performance programmatique.

Le ministre Nestor Ntahontuye

Concernant ces rapports trimestriels, le ministre a indiqué que les données fournies ne sont pas exhaustives par rapport à celles figurant dans le budget général voté pour l’exercice 2023/2024, ce qui ne permet pas une analyse approfondie de l’état des réalisations des recettes et de l’exécution des dépenses.

S’agissant du rapportage de l’exécution des activités par ministère, l’analyse s’est concentrée sur l’exécution budgétaire des activités bénéficiant des grandes allocations fixées à un seuil de 10 % du budget prévu par le programme.

Pour 7 des 15 ministères, le nombre de programmes ayant fait l’objet d’un rapport est inférieur à celui prévu dans le plan de travail annuel budgétaire (PTBA). Par exemple, au ministère de l’Intérieur, 4 programmes sur 5 ont été rapportés au troisième trimestre. Le programme « 002 » de décentralisation et de développement local, doté d’un budget trimestriel de 13 828 274 619 BIF, n’a pas été rapporté, alors qu’il inclut une activité budgétivore de 9 510 159 907 BIF.

Des situations similaires ont été observées dans d’autres ministères, notamment ceux en charge de la fonction publique, de la justice, des affaires étrangères, de l’agriculture, de l’éducation et des finances. Dans certains cas, des activités budgétivores importantes, telles que les salaires, les investissements et les projets spécifiques, n’ont pas été prises en compte dans les rapports.

Le ministre a également souligné que les taux de réalisation des recettes rapportées ne sont pas fiables en raison d’écarts entre les prévisions initiales et celles de la loi de finances 2023/2024. Quant à l’exécution des dépenses, les salaires et les traitements, ainsi que les biens et services affichent des taux de réalisation moyennement satisfaisants, tandis que les investissements connaissent un taux d’exécution très faible.

Lors des questions orales, le ministre a expliqué que les faibles performances en matière de recettes sont dues à plusieurs facteurs, notamment les fluctuations des comptes, les mauvaises prévisions, les réticences des contribuables, la conjoncture économique et la faible productivité de certaines entreprises. Après analyse, ce rapport a été adopté à l’unanimité avec quelques améliorations.