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La coiffure, un métier pour les Burundais vivant à l’étranger

ByAdministrateur

Juil 15, 2025
Le jeune burundais, Lionel Harushimana en train de coiffer au Kenya

MUHA, 10 juil (ABP) – Le métier de coiffure assure l’autonomie financière des Burundais vivant à l’étranger, surtout ceux œuvrant en Ouganda, au Kenya et en Afrique du sud. Cela a été annoncé par Lionnel Harushimana, un jeune coiffeur Burundais natif de la commune Mugere en province Bujumbura, qui exerce ce métier au Kenya, depuis 3 ans.

            Lors d’une interview accordée à l’ABP le mercredi 9 juillet 2025, joint au téléphone, ce coiffeur professionnel burundais a révélé que le métier de coiffure est mieux payant au Kenya qu’au Burundi. La coiffure est un secteur très commercialisé et structuré au Kenya, tandis qu’elle est encore moins structuré au Burundi mais avec un fort potentiel de développement.

            Harushimana indique, en outre, que la majorité des Burundais vivant en Ouganda et au Kenya couvrent leurs besoins grâce à ce métier, même si, au début, il est difficile de s’intégrer dans le domaine dans un pays qui n’est pas le sien. Il ajoute aussi qu’il y’a des documents exigés pour travailler comme coiffeur professionnel dans des salons modernes, qui sont aussi difficiles à dénicher.

            Concernant les prix, le jeune coiffeur Harushimana a fait savoir que pour les coiffeurs des salons VIP kenyans, un coiffeur peut gagner entre 3000 et 4000 shillings kényans (KES) par jour, équivalant à 300000 BIF. D’après lui, parfois les coiffeurs parviennent à gagner 7000 KES voire même plus, selon la qualité du salon et le nombre de clients reçus par jour.

            Harushimana signale que les coiffeurs burundais ont des capacités suffisantes en coiffure, mais qu’ils doivent apprendre certaines techniques une fois arrivés à l’étranger, surtout concernant l’usage des tondeuses modernes et des rasoirs. Pour un bon apprenant, ajoute-t-il, ça peut prendre seulement deux semaines d’apprentissage pour maîtriser ces outils.  Ce coiffeur n’a pas manqué de signaler que travailler au Kenya nécessite la connaissance des langues officielles de ce pays, à savoir le Swahili et l’Anglais. Il signale, en outre, qu’il est difficile de demander un emploi ou négocier avec les clients sans la maîtrise de ces langues.

            Ce jeune coiffeur conseille aux coiffeurs burundais de se fixer une vision, sans oublier qu’ils peuvent aussi travailler ailleurs. D’après lui, l’argent gagné à l’étranger peut leur permettre d’ouvrir des salons grandioses et modernes au Burundi, ainsi que d’investir dans d’autres projets entrepreneuriaux pouvant assurer leur développement et leur autonomie financière.

            Signalons que la coiffure est l’art et la manière de prendre soin des cheveux, de les couper, de les colorer et de les coiffer pour obtenir un style esthétique et personnel.