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La réparation des appareils électroménagers procure d’importants revenus pour les jeunes de Bujumbura

ByAdministrateur

Juil 16, 2025
Fabrice Bigirimana, en train de réparer une lampe électronique

MUGERE, 16 juil (ABP) – Les jeunes vivants en ville de Bujumbura peuvent satisfaire leurs besoins primaires grâce au métier de réparation des appareils électroménagers. C’est le cas de Fabrice Bigirimana (Kagoma), un jeune entrepreneur œuvrant dans la réparation des appareils électroniques en commune Mugere dans le quartier Kanyosha.

            Lors d’une interview à l’ABP, ce jeune entrepreneur a révélé que ce métier n’est pas déshonorant comme certains le pensent. Il est plutôt un métier pouvant contribuer à l’autonomisation financière, surtout à Bujumbura où l’utilisation de ces appareils est courante.

            Témoignant de son parcours, Fabrice Bigirimana a indiqué qu’il a commencé ce métier en 2015, avec des outils de bricolage moins performants comme des tournevis fabriqués à la main à partir des rayons d’une roue d’un vélo. Vu la qualité de ces outils, les clients avaient des doutes sur ses compétences, et pensaient qu’il ne pouvait pas réparer correctement de tels appareils.

            Bigirimana a en outre fait savoir que les clients ont fini par être convaincus de ses talents après avoir remarqué qu’il parvenait à réparer parfaitement des appareils ayant cessé de fonctionner depuis longtemps. Il a par ailleurs témoigné que personne ne lui a appris ce métier, plutôt qu’il l’a appris par lui-même en bricolant et en regardant les autres réparer certains appareils ménagers.

            « Pour le moment, je suis capable de réparer les téléphones, télévisions, écouteurs, chargeurs, fers à repasser, chauffe-eaux, et d’autres appareils utilisés couramment dans les ménages », a affirmé Bigirimana, soulignant qu’il prévoit se lancer dans la réparation des appareils électroniques de haute gamme dont les ordinateurs, une fois que les moyens le lui permettent.

            Bigirimana avoue être satisfait du niveau atteint. D’après lui, même si la vie de Bujumbura est chère actuellement, il parvient à prendre en charge sa famille et épargner un peu pour l’avenir. Il a également précisé qu’il a deux jeunes apprenants de ce métier à sa charge dont un qui évolue très bien.

 Ce jeune entrepreneur signale cependant quelques défis rencontrés dans le domaine. Il signale entre autres le manque d’outils modernes de réparation adaptés aux appareils avancés, la petitesse de son lieu de travail, mais aussi le manque des pièces de rechange de certains appareils à réparer. D’après lui, ce métier demande des moyens financiers stables et certains réparateurs n’en ont pas. Ce qui limite leur performance. Bigirimana ajoute aussi que ce métier est parfois perturbé par des coupures répétitives de courant électrique. Il interpelle la REGIDESO de trouver la solution à cette problématique.

            Ce jeune entrepreneur conseille aussi à d’autres jeunes de ne pas croiser les bras et de ne pas gaspiller leur temps dans des drogues et boissons alcoolisées mais plutôt de chercher une occupation, un travail pouvant assurer leur autonomie financière.                 Selon lui, beaucoup de jeunes détenteurs des diplômés dont lui-même qui détient un diplôme A2 en électromécanique, vivent de ce métier et parviennent à couvrir leurs besoins. Il appelle d’autres jeunes à emboiter le pas, révélant qu’un réparateur ne peut pas manquer de clients quoi qu’il arrive. Il ajoute aussi que ce métier n’exige aucun niveau d’étude, plutôt qu’il s’agit d’un talent inné que l’on ne fait que développer. Fabrice indique qu’il est prêt à aider d’autres jeunes qui voudront apprendre ce métier, pourvu qu’ils viennent avec volonté et détermination.