MUKAZA, 17 juil (ABP) – Les nouveaux chanteurs qui entrent dans l’industrie musicale rencontrent de nombreuses difficultés, ce qui freine leur progression vers la carrière professionnelle. Cela a été déclaré par le chanteur débutant, Jules Ineza, lors d’une interview accordée à l’ABP.
Ce nouvel artiste, également connu sous le sobriquet « Lucky Boy », a indiqué à l’ABP avoir intégré l’industrie musicale, il y a à peine trois mois. Il a signalé que les nouveaux artistes rencontrent de nombreuses difficultés liées au manque de moyens financiers, surtout pour l’enregistrement des chansons dans le studio. Il a précisé qu’une simple chanson audio coûte plus de 300 000 de francs burundais et que le coût du clip vidéo coûte souvent plus d’un million de francs burundais. Ce manque de moyens financiers est un défi majeur qui freine la production des chansons au bon rythme, a-t-il déploré. Il a ajouté que la promotion d’une chanson nécessite aussi des moyens financiers, ce qui est un obstacle pour les artistes débutants qui n’ont pas de moyens suffisants.
« Dans certaines familles, la carrière musicale est mal perçue. Lorsqu’un jeune s’engage dans l’industrie musicale, on le considère comme un délinquant ou une personne de mauvaise conduite. Cela crée un rejet ou un manque d’encouragement même de la part de nos proches », a déclaré M. Ineza. Il a demandé au gouvernement burundais d’accorder de la valeur au métier du chanteur en le soutenant financièrement. D’après M. Ineza, le métier de chanter est un grand talent capable de transformer la vie d’un artiste et de contribuer au développement du pays.