MUGERE, 25 juil. (ABP) – Beaucoup des éleveurs burundais n’ont pas encore compris que les animaux possèdent une sensibilité de douleur comme les êtres humains, a appris l’ABP auprès des différents vétérinaires, à Ruziba en commune Mugere.Comme l’indique Éric Nduwimana, vétérinaire et étudiant au département de production et santé animale à l’université du Burundi, les animaux subissent des traumatismes graves comme les coups de bâtons, la mutilation des parties du corps comme les oreilles ou la queue, le manque de nourriture satisfaisante ou de l’eau, ou même un abri non adéquat exposant l’animal domestique au froid, à la boue en période pluviale, pour ne citer que ceux-là.
D’après Nduwimana, ces traumatismes engendrent le stress chronique qui se répercute à la santé physique de l’animale.
Quant à Fiacre Ndayishimiye, vétérinaire à Ruziba, au Burundi le transport des animaux domestiques nuit à l’intégrité animale. « Par exemple la manière dont on déplace cruellement les poules est déplorable. Les têtes renversées, les pattes liées, exposées au vent quand une moto se déplace à une grande vitesse, les poules sentent une grande douleur que je ne peux pas démontrer. Il en est de même pour les chèvres et vaches, même si les modalités ne sont pas les mêmes. », a-t-il déploré.
Ces vétérinaires plaident pour un atelier général de formation des éleveurs, afin de leur faire connaitre le respect de l’intégrité animale. Le contenu de la loi protège les animaux. A ce propos, l’article 515-14 al. 1 du Code civil français, de 2016, stipule que : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des