NTAHANGWA, 2 sept (ABP) – Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a remis, vendredi 29 août 2025, des certificats à 105 jeunes filles qualifiées de « lumières », pour leur engagement dans la lutte contre la pauvreté, les violences basées sur le genre et la malnutrition au Burundi. La cérémonie s’est tenue sous le thème : « Investissons dans l’avenir des familles, de la société et de la nation en autonomisant les jeunes filles».
Odette Habonimana, spécialiste du genre à l’UNICEF, a salué les résultats atteints par ce programme, soulignant que les adolescentes bénéficient d’un renforcement de capacités et de compétences multisectorielles. Elle a souhaité que ce programme d’autonomisation des filles soit élargi à toutes les provinces du pays, en insistant sur le rôle fondamental de l’éducation : « Tout commence par l’éducation, qui s’acquiert d’abord à la maison, puis à l’école». Elle a également félicité les organisations partenaires pour avoir placé l’éducation familiale au cœur de cette initiative.
Les bénéficiaires ont, de leur côté, exprimé leur satisfaction : Lee Michaella Igiraneza, élève au lycée Saint-Esprit, a déclaré avoir reçu des enseignements pratiques sur l’autonomisation féminine, allant des activités génératrices de revenus aux sciences, en passant par une formation en leadership. « La femme mérite d’occuper une place centrale et de participer aux instances de prises de décisions», a-t-elle affirmé. Elle a aussi mis en avant les modules sur les nouvelles technologies, ainsi que les cours pratiques de cuisine, notamment la préparation de gâteaux, beignets, jus et riz au lait. Pour elle, le leadership est une passion mais aussi une compétence essentielle, car « un leader doit être capable de s’exprimer devant les autres ».
Kessy Orli Niyonkuru, une autre bénéficiaire du programme, a souligné que les connaissances acquises lui permettront de mieux gérer ses activités à l’avenir, contrairement à certaines personnes qui se lancent sans formation préalable. «Lorsqu’une femme contribue au développement du foyer, elle apporte une réelle valeur ajoutée au couple », a-t-elle souligné. Et d’ajouter : « Le jour où je me marierai, mon époux ne me sous-estimera pas, car il verra que je suis capable de réaliser des choses utiles». Elle a également lancé un appel aux organisateurs pour que ces formations soient étendues à d’autres jeunes filles à travers toutes les provinces du pays.