GITEGA, 23 Déc (ABP) – Les responsables des centres de prise en charge des enfants en situation d’handicap ont sollicité l’intervention de l’État burundais dans l’allègement des fardeaux qui pèsent sur lesdits centres. Ils en ont cité entre autres des salaires des enseignants, des frais des soins de santé et des coûts exorbitants des outils didactiques.
Ces responsables ont tiré la sonnette d’alarme lors de la célébration de la journée internationale des handicapés, tenue le 22 décembre 2021, dans le centre urbain de Gitega, en commune et province de Gitega (centre du pays) sous le thème « Non à la discrimination des handicapés en vue de les permettre de vivre au-delà de leurs limites ».
Pour le responsable du centre Étoile du matin de Mushasha, le gouvernement burundais devrait payer les salaires des enseignants œuvrant dans les centres des handicapés comme il le fait dans les établissements scolaires publics, arguant que les élèves handicapés sont des enfants du pays comme tant d’autres. S’exprimant sur les soins de santé, le responsable du même centre a fait savoir que les appareillages tels que les prothèses des membres, les béquilles, les chaises roulantes ou les lunettes des malvoyants leur coûtent les yeux de la tête.
L’enseignement des élèves non-voyants ou malvoyants et des sourds ou malentendants voire des sourds-muets nécessitent des supports pédagogiques spéciaux et très coûteux.
Ainsi, il a lancé un appel vibrant encore une fois au gouvernement du Burundi et à toute âme charitable de contribuer dans l’assouvissement de ces besoins.
En marge de ce qui précède, un élève handicapé a fait partager à l’assistance les problèmes qu’encourent les handicapés en général. Il a évoqué entre autres l’isolation des handicapés dans l’arrière-cour ainsi que des infrastructures construites sans songer à leur infirmité, tout en saluant les initiatives du gouvernement burundais pour l’instauration d’un enseignement inclusif, l’élève en question a sollicité l’implantation de cet enseignement au niveau de toutes les directions scolaires communales et d’initier aussi l’enseignement inclusif dans les universités.
Au nom de la représentante légale de l’union des personnes handicapées du Burundi, Mme Gisèle Katihabwa s’est jointe aux précédents orateurs pour vanter le gouvernement dans ses multiples initiatives d’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées tout en lui souhaitant de continuer sur cette lancée, arguant que ces personnes contribuent aussi dans le développement du pays quand on investit dans leur éducation.