BUJUMBURA, 10 fév (ABP) – Quelque 53,4% de personnes déclarées actives occupées enquêtées par l’Institut des Statistiques et des Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU) sont en réalité touchés par le sous-emploi, travaillant en moyenne moins de 40 heures par semaine.
C’est ce que révèle l’enquête sur les conditions de vie des ménages réalisées en 2020 et dont les résultats ont été publiés récemment.
Selon l’ISTEEBU, le sous-emploi est prédominant en milieu rural où le taux de chômage est quasiment nul. 56% des actifs occupés dans ce milieu sont, en réalité, touchés par le phénomène de sous-emploi.
Dans le milieu urbain, le taux de sous-emploi est estimé à 27,7%. Par ailleurs, les provinces les moins touchées par le sous-emploi sont : Bujumbura mairie, Muramvya et Karusi, avec respectivement des taux de 18,5%, 25,2% et 26%.
S’agissant du chômage le milieu urbain est plus touché avec un taux de chômage de 17,2%, touchant davantage les personnes instruites : 10,6 % de niveau d’études secondaires et 17,9% de niveau supérieur. Le taux de chômage au niveau national de 1,1% au sens strict.
Par rapport à l’âge, le chômage touche particulièrement les jeunes de 15-24 ans avec un taux estimé à 4,7% alors qu’il n’est que de 1,2 % en moyenne dans la tranche d’âges de 36-64 ans.
L’enquête signale par ailleurs que l’économie burundaise est caractérisée par un taux d’activité très élevé de 76,4% qui est faiblement lié au niveau d’instruction. Il est défini sous forme de ratio de la population active rapportée à la population en âge de travailler. Il est plus élevé chez les personnes non instruites et de niveau primaire, atteint le minimum chez les personnes ayant le niveau d’études secondaires et remonte chez celles qui ont un niveau d’étude supérieure.
Les résultats de l’enquête montrent par ailleurs que le secteur informel occupe une place de choix car la grande majorité des actifs occupés travaillent dans le secteur informel, soit 90,7% d’actifs.
Dans le milieu urbain, 34,5% des actifs travaillent dans le secteur formel et 65,5% exercent des activités du secteur informel.
En milieu rural, ils représentent respectivement 6,7% et 93,3%.
Que ce soit l’Etat, les entreprises publiques et parapubliques, les hommes sont nombreux par rapport aux femmes (3,8% contre 2,2%), selon l’enquête. Il en est de même dans les entreprises privées et associatives.