GITEGA, 29 avr (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Marie Rosette Nizigiyimana en compagnie du gouverneur de la province Gitega, M. Venant Manirambona et des membres du Bureau international du Travail a rehaussé de sa présence les cérémonies marquant la célébration de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Cette journée a été célébrée le jeudi 28 avril 2022 à Gitega sous le thème : « L’instauration d’une culture positive de la sécurité et de la santé au travail, nourrie par la participation et le dialogue social ».
Dans son discours de circonstance, le secrétaire permanent au ministère en charge du travail a fait savoir que la notion de santé et sécurité au travail n’est pas encore très développée dans la plupart des pays africains en général et au Burundi en particulier. C’est pourquoi selon elle, cette journée repose sur les stratégies de renforcement des systèmes nationaux de santé et sécurité visant à accroître la résilience pour faire face aux crises actuelles et futures en mettant à profit des leçons tirées et de l’expérience acquise dans le monde du travail.
Selon Mme Nizigiyimana, un solide système de sécurité et de santé en milieu du travail doit impliquer la participation significative de plusieurs intervenants pour protéger le milieu du travail et préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Il s’agit notamment des travailleurs et des employeurs des secteurs de santé publique, de la société civile et de toutes autres parties concernées.
Elle a interpellé les employeurs à mettre à la disposition des travailleurs des équipements de protection individuelle et collective et aux travailleurs de respecter les consignes y relatives pour réduire les accidents de travail et les maladies professionnelles. Elle a, à cet effet, déploré certains accidents de travail ayant emporté des vies humaines au Burundi et des infrastructures endommagés dans certaines entreprises et dans certains secteurs d’activité tels que ceux du domaine du transport routier, maritime, de l’exploitation des minerais. Les cas tristement connus de ces accidents sont ceux survenus dans les entreprises SAVONOR et REGIDESO, a-t-elle noté.
Elle a recommandé aux chefs d’entreprise faire, dans les délais, des déclarations dans l’institution en charge de la sécurité sociale INSS ou ONPR en cas de pareilles malheureuses situations.
Mme Nizigiyimana a saisi cette occasion pour demander à ces institutions de réduire, dans la mesure du possible, les procédures de traitement des dossiers et d’accélérer les délais d’indemnisation des victimes ou des ayant-droits. Elle a ajouté que les travailleurs se sentent à l’aise et travaillent en toute tranquillité quand le travail est doté d’une forte culture de sécurité et santé au travail. Ceci, selon elle, améliore le rendement.
Le représentant de l’association des employeurs du Burundi, M. Dieudonné Ndayirereye a fait savoir que cette journée est célébrée au moment où le Burundi a mis en place une nouvelle loi révisée portant code du travail au Burundi (loi nº 1/11 du 24 novembre 2022) qui tienne plus de considération le volet santé et sécurité que le Décret-Loi Nº 037 du 7 juillet 1993.
Quant au représentant de l’association COSYBU, ce sont les entreprises présentant des normes de sécurité et santé plus élevées qui sont durables. Ce représentant a remercié le gouvernement du Burundi qui ne cesse d’afficher la volonté politique d’améliorer la registration du travail au Burundi. Il a profité de cette occasion pour demander d’améliorer encore la législation du travail dans le secteur informel car, les travailleurs de ce secteur sont trop exposés à de nombreux risques d’accidents et maladies professionnelles.
vue partielle des participants