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La vaccination contribue à améliorer l’éducation et le développement économique, selon Dr Nkeshimana

ByAdministrateur

Juil 26, 2022

BUJUMBURA, 21 juil (ABP) – « La vaccination est l’un des piliers de la bonne santé de la population, notamment lorsque l’on considère que les vaccins sont souvent le meilleur, voire le seul moyen de nous protéger contre un grand nombre de maladies infectieuses graves tout au long de notre vie ».

Ce sont les propos du chef de service suivi-évaluation au programme élargi de vaccination (PEV), Dr Sandra Bienvenue Nkeshimana qui s’exprimait le mardi 20 juillet 2020, à Bujumbura, au cours d’un atelier de sensibilisation à l’égard des professionnels des medias sur les activités de vaccination de routine.

                                                                                                        vue partielle des participants

Selon elle, la vaccination permet une protection individuelle et collective, ajoutant que si beaucoup d’enfants sont vaccinés les maladies diminuent dans la communauté.

La vaccination est le moyen le plus efficace de protéger un enfant contre des maladies pouvant avoir des conséquences plus graves qu’on ne le pense, a-t-elle indiqué.

Les vaccins sont les meilleurs outils inventés pour réduire la mortalité infantile et protéger la santé de la population, a-t-elle renchéri.

Elle a également fait savoir que les vaccins contribuent à la promotion de la santé car contrairement à de nombreuses autres mesures sanitaires, ils aident les personnes à rester en bonne santé, éliminant, ainsi, un obstacle majeur au développement humain.

Les vaccins ont une vaste portée en ce sens qu’ils protègent les personnes, les communautés et les populations entières.

L’impact de la plupart des vaccins sur les communautés et les populations est presque immédiat. Par exemple, a-t-elle démontré, entre 2010 et 2018, le vaccin anti-rougeoleux a permis à lui seul d’éviter 23 millions de décès. Entre 2010 et 2017, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans a baissé de 24 %, grâce en grande partie à la vaccination.

Cette professionnelle de la santé a fait remarquer que dans les pays ayant introduit le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), au bout de 5 à 8 ans, la prévalence du HPV provoquant le cancer du col de l’utérus a été réduite de 83 % chez les filles âgées de 13 à 19 ans, et la prévalence de lésions précancéreuses a diminué de 51 % chez les filles de 15 à 19 ans.

Selon toujours Dr Nkeshimana, en plus de leur impact bénéfique sur la santé, les vaccins ont des effets à long terme sur le développement d’un individu. Non seulement la vaccination prévient la morbidité et la mortalité associées aux maladies infectieuses telles que la diarrhée, la rougeole, la pneumonie, la poliomyélite et la coqueluche, mais elle contribue également à améliorer l’éducation et le développement économique.

Selon les estimations, a-t-elle précisé, les vaccins contribueront à empêcher 24 millions de personnes de tomber dans la pauvreté d’ici 2030.

Par rapport à la situation qui prévaut au Burundi, elle fait remarquer que si on considère les statistiques de l’année 2021 comparés à ceux de la première moitié de 2022, le taux de la couverture vaccinale atteint un niveau satisfaisant car ils ont déjà dépassés ceux de 2021 c’est à dire 80% du total des effectifs des enfants qui avaient besoin de vaccin.

Cependant elle a indiqué que ces progrès ne sont pas suffisants car ils doivent dépasser le seuil de 90%. « Si on regarde cette année ça pourrait donner l’impression que nous sommes en train de bien évoluer mais je voudrais inciter les prestataires et toutes les parties prenantes plutôt à redoubler plus d’efforts pour que d’ici la fin de l’année 2022 nous ayons des couvertures qui soient supérieurs à 90%», a-t-elle déclaré.

Par rapport à certains groupes de personnes qui se montrent récalcitrants par rapport aux vaccins notamment les adeptes d’Eusebie Nzeyimana et d’autres qui à cause de leurs croyances n’acceptent pas que leurs enfants soient vaccinés, Dr Nkeshimana a fait savoir que des solutions sont déjà mises en place: «  Dans le souci de pouvoir  atteindre tous les enfants non vaccinés ou incomplètement vaccinés, nous avons pensé à associer les managers du PV au niveau des provinces sanitaires, des districts sanitaires mais aussi au niveau des centres de santé nous sommes allés plus loin jusqu’au niveau de la communauté à travers les agents de la santé communautaire. Nous avons pensé, également, à associer les responsables religieux et administratifs à la base », a-t-elle rassuré.

Quant aux medias, ils sont appelés à donner leurs contributions dans cette sensibilisation étant donné que leurs voix portent plus loin.