BUJUMBURA, 26 avr (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. EvaristeNdayishimiye, a rehaussé de sa présence lundi le 26 avril 2021 à la prison de Mpimba, aux cérémoniesmarquant le début de la libération des détenus bénéficiant de la grâce présidentielle. Le président de la République du Burundi a fait savoir que c’est une journée extraordinaire pour les détenus bénéficiant de la grâce présidentielle. Etre coupable d’avoir commis une infraction ou une faute affecte la conscience. Selon M. Ndayishimiye le gouvernement du Burundi en tant que « responsable » et « laborieux » est là pour empêcher, par le biais de la justice, la population à commettre des fautes lourdes. Etre puni par la loi est donc une façon de bannir la reprise de certains comportements. Il a rappelé aux techniciens de la justice que mettre quelqu’un en prison est une exception sauf certains cas d’infraction.
Il a également indiqué que le gouvernement du Burundi ne se contente pas d’avoir des détenus enprison car ils reviennent à la charge de l’Etat. C’est pour cette raison qu’avoir des détenus en prison est une perte pour le gouvernement. Ces détenus deviennent une charge au lieu d’être des agents contribuant au développement du pays. Le président de la République a précisé que l’objectif de la détention en prison est une façon de bannir des comportements indignes dans le pays et il s’est avéré que l’impunité de certains mauvais actes a conduit le pays dans des guerres interminables. M. Ndayishimiye a admiré le pas franchi dans la lutte contre les malversations économiques et la corruption. Il a interpellé les chefs d’arrêter la jalousie, la haine et la rumeur qui sont les principales causes qui mettent les innocents en détention. Il a conseillé aux prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle de donner espoir à l’entourage par manifestation d’un bon comportement. Les voisins sont interpellés de les accueillir chaleureusement et de les intégrer dans des coopératives de développement.
Le président Ndayishimiye a en outre remercié les cadres du ministère de la Justice qui se sont donnés corps et âmes pour que cette activité ait lieu. Il a souhaité la bonne gouvernance dans la justice et recommande de suivre de près le dossier de chaque prisonnier depuis son arrestation et son comportement affiché en prison. Il a souhaité aussi que les prisonniers ne passent pas plus de trois mois sans être jugés. Il a terminé ses propos en précisant que la décision de la libération des détenus a été prise grâce à la responsabilité du père de la nation. Le ministre de la Justice, Mme Jeanine Nibizi, a fait savoir que c’est la première fois que plus de cinq mille détenus bénéficient de la grâce présidentielle et que plus de trois mille sortent le premier jour de la libération.
S’agissant du profil des bénéficiaires de cette mesure, Mme Nibizi a signalé les femmes enceintes, les femmes ayant des enfants, les personnes âgées et ceux ayant des maladies chroniques. Elle a salué la mesure prise par le président de la République de libérer les places, et les dépenses de l’Etat vont être diminuées. Elle a également précisé que pour le cas de la prison centrale de Mpimba, parmi 1400 détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle, plus de mille détenus rentrent immédiatement dans leurs familles respectives et les autres vont suivre.