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Mettre quelqu’un en prison est une perte au gouvernement, selon le président de la République

ByAdministrateur

Mai 20, 2021

 BUJUMBURA,  26  avr  (ABP) – Le  président  de  la  République  du  Burundi,  M.  EvaristeNdayishimiye, a rehaussé de sa présence lundi le 26 avril 2021 à la prison de Mpimba, aux cérémoniesmarquant le début de la libération des détenus bénéficiant de la grâce présidentielle.  Le  président  de  la  République  du Burundi a fait savoir que c’est une journée extraordinaire pour les détenus bénéficiant de  la  grâce  présidentielle.  Etre  coupable d’avoir commis une infraction ou une faute affecte la conscience.  Selon  M.  Ndayishimiye  le gouvernement  du  Burundi  en  tant  que « responsable » et « laborieux » est là pour empêcher,  par  le  biais  de  la  justice,  la population à commettre des fautes lourdes.  Etre  puni  par  la  loi  est  donc  une façon  de  bannir  la  reprise  de  certains comportements.  Il  a  rappelé  aux techniciens  de  la  justice  que  mettre quelqu’un en prison est une exception sauf certains cas d’infraction. 

Il a également indiqué que le gouvernement du Burundi ne se contente pas d’avoir des détenus enprison car ils reviennent à la charge de l’Etat.  C’est  pour  cette raison  qu’avoir  des  détenus  en  prison  est  une  perte  pour  le  gouvernement.  Ces détenus deviennent une charge au lieu d’être des agents contribuant au développement du pays.  Le président de la République a précisé que l’objectif de la détention en prison est une façon de bannir des comportements indignes dans le pays et il s’est avéré que l’impunité de certains mauvais actes a conduit le pays dans des guerres interminables.  M. Ndayishimiye a admiré le pas franchi dans la lutte contre les malversations économiques et la corruption.  Il  a  interpellé  les  chefs  d’arrêter  la  jalousie,  la  haine  et  la  rumeur  qui  sont  les  principales causes qui mettent les innocents en détention.  Il a conseillé aux prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle de donner espoir à l’entourage par manifestation d’un bon comportement.  Les  voisins  sont  interpellés  de  les  accueillir chaleureusement  et  de  les  intégrer  dans  des coopératives de développement. 

Le président Ndayishimiye  a  en outre remercié  les cadres du ministère  de  la Justice qui  se  sont donnés corps et âmes pour que cette activité ait lieu.  Il a souhaité la bonne gouvernance dans la justice et recommande de suivre de près le dossier de chaque prisonnier depuis son arrestation et son comportement affiché en prison.  Il a souhaité aussi que les prisonniers ne passent pas plus de trois mois sans être jugés. Il a terminé ses propos en précisant que la décision de la libération des détenus a été prise grâce à la responsabilité du père de la nation. Le  ministre  de  la  Justice, Mme Jeanine Nibizi, a fait savoir que c’est la première fois que plus de cinq mille  détenus  bénéficient  de la grâce présidentielle  et  que  plus  de  trois mille  sortent  le  premier  jour  de  la libération. 

S’agissant  du  profil  des bénéficiaires  de  cette  mesure,  Mme Nibizi a signalé les femmes enceintes, les  femmes  ayant  des  enfants,  les personnes  âgées  et  ceux  ayant  des maladies chroniques.  Elle  a  salué  la  mesure  prise par  le  président  de  la  République  de libérer les places, et les dépenses de l’Etat vont être diminuées. Elle a également précisé que pour le cas de  la  prison  centrale  de  Mpimba,  parmi  1400  détenus  bénéficiaires  de  la  grâce  présidentielle,  plus  de mille détenus rentrent immédiatement dans leurs familles respectives et les autres vont suivre.